Zurich (awp) - La dynamique positive prévalant depuis le début de l'année à la Bourse suisse n'aura pas duré longtemps. Après une ouverture positive, la place zurichoise cédait une partie des gains mardi à l'approche de la mi-journée. Plombé par Roche et Nestlé, le Swiss Market Index reprenait son souffle après avoir frôle la veille pour la première fois la barre symbolique des 13'000 points.

L'humeur reste néanmoins bonne au sein des marchés financiers, notamment en Europe. Le variant Omicron semble moins redoutable qu'initialement craint, ce qui soulage les investisseurs. Wall Street a clôturé lundi sur de nouveaux records.

"Les études sont plutôt encourageantes sur le fait que le variant Omicron entraîne moins de formes graves que le variant Delta. En outre, les vaccins sont toujours efficaces", commentent les analystes de Saxo Banque, estimant qu'un "arrêt brutal des économies" était "peu probable".

En Suisse, l'inflation a atteint 0,6% l'année dernière. Ce niveau est comparativement faible par rapport à d'autres pays européens comme la France, où le renchérissement s'est fixé à 2,8% pour le seul mois de décembre, contre 1,5% en Suisse.

Le taux de chômage a poursuivi sa décrue en décembre en Allemagne, malgré le retour de restrictions dans certains secteurs économiques en raison du regain de l'épidémie de coronavirus.

Vers 10h55, le SMI égarait 0,16% à 12'918,63 points, après une brève incursion sous les 12'900 points. Le Swiss Leader Index (SLI) gagnait 0,13% à 2082,13 points alors que le Swiss Performance Index (SPI) perdait 0,11% à 16'511,66 points. Parmi les valeurs vedettes, 19 étaient dans le vert et 10 dans le rouge. SGS optait pour le statu quo.

Swatch (+2,4%), Temenos (+1,5%) et AMS (+1,3%) menaient le bal.

Tirant l'indice vers le bas, Roche (-1,6%) fermait la marche malgré deux relèvement d'objectifs de cours de JPMorgan et Bernstein. Nestlé s'étiolait de 0,4%.

Novartis (+0,2%) a une nouvelle fois obtenu gain de cause aux Etats-Unis contre le producteur chinois de génériques HEC Pharm, qui contestait la validité d'un brevet octroyé au mastodonte pharmaceutique rhénan sur un dosage de son traitement Gilenya (fingolimod hydrochlorate) contre la sclérose en plaques.

Lonza (-1,2%) a vu son objectif de cours rehaussé de 50 francs suisses à 900 francs suisses par JPMorgan. Le bon Schindler (-0,7%) figurait également parmi les principaux perdants.

Holcim (+1,1%) a bouclé l'acquisition du cimentier américain Cowden, entreprise employant quelque 100 personnes.

Le groupe de luxe Richemont (+1,1%) profitait d'un relèvement d'objectif de cours de Barclays, le géant bancaire britannique s'attendant à une hausse d'un cinquième du chiffre d'affaires au troisième trimestre 2021/22.

Swisscom (-0,8%) a noué un partenariat avec l'éditeur, imprimeur et libraire Orell Füssli pour produire des certificats numériques. Les premières applications seront lancées d'ici une année.

Sur le marché élargi, le chimiste Clariant (+0,7%) a enregistré un gain net de 615 millions de francs suisses après la cession de ses activités de pigments. L'argent sera alloué à la croissance de son coeur de métier, sa transformation en cours et l'allègement de sa dette.

La compagnie ferroviaire Jungfraubahn (+1,5%) a retrouvé des couleurs en 2021, le nombre de passagers ayant grappillé 0,7% sur un an. Les niveaux d'avant-crise sont cependant encore très loin.

Santhera s'envolait (+13,4%). Le laboratoire va recevoir jusqu'à 124 millions de dollars du groupe chinois Sperogenix, avec qui le laboratoire rhénan a noué un partenariat exclusif pour son traitement Vamorolone contre la dystrophie musculaire de Duchenne.

La société de participations HBM Healthcare Investments (-2,3%) s'attend à dégager, au cours des neuf premiers mois de l'exercice 2020/21, un bénéfice réduit de près de moitié sur un an, à quelque 275 millions de francs suisses.

Burkhalter (+1,6%) a finalisé la reprise de l'entreprise valaisanne Elektrohüs.

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