Zurich (awp) - Les principaux indices de la Bourse suisse affleuraient à la surface jeudi à l'approche de la mi-journée, sans toutefois parvenir à se remettre à flot. La prudence semblait rester de mise à l'approche de la publication imminente des prix à la consommation sur le Vieux continent, notamment.

Le procès-verbal de la Réserve fédérale (Fed) des Etats-Unis avait livré mercredi soir un message jugé peu lisible sur les implications du phénomène sur la normalisation en cours des taux d'intérêts au pays de l'oncle Sam.

"Les investisseurs ont cependant rapidement réalisé qu'aucune mention n'apparaissait d'un abaissement des taux dans un avenir raisonnable", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

La question du renchérissement laissera place dans l'après-midi aux derniers relevés sur l'emploi aux Etats, ainsi qu'à l'indicateur Philly Fed de l'activité industrielle dans la région de Philadelphie au mois d'août.

En Suisse, importations et exportations ont perdu de la vigueur en juillet. Seuls les envois de montres hors frontières ont échappé à la tendance. La saison des résultats intermédiaires se poursuit, avec notamment la contribution de Geberit.

A 10h50, le Swiss Market Index (SMI) égarait 0,04% à 11'122,54 points et le Swiss Leader Index (SPI) 0,03% à 1712,87 points. Le Swiss Performance Index (SPI) avait renoué avec le vert pâle, grignotant une poignée fractions de points à 114'383,93 points. Sur les trente principales valorisations, douze reculaient encore, quand Temenos et Zurich Insurance orbitaient autour de l'équilibre.

Geberit (-4,0%) officiait encore comme voiture-balai de l'indice phare de la place zurichoise, malgré une robuste poussée de croissance sur les six premiers mois de l'année. L'équipementier de salles d'eau a vu sa rentabilité diluée par le renchérissement des intrants, qu'il n'a répercuté qu'avec un temps de retard sur ses prix de vente.

Les valeurs du luxe modéraient leurs avances initiales. Richemont prenait encore 0,1% quand la porteur Swatch s'appréciait de 0,2%. La tête de la course avait été reprise par Kühne+Nagel (+1,1%), sans indication particulière.

Sur le marché élargi, l'apothicaire en ligne Zur Rose (+10%) a creusé son déficit sur la première moitié de l'année, mais prévoit de franchir le seuil de rentabilité dès l'an prochain.

Le sous-traitant pharmaceutique Siegfried (+9,3%) s'est maintenu sur la voie de la croissance début 2022, relevant au passage ses ambitions pour l'ensemble de l'exercice.

La Banque cantonale vaudoise égarait désormais 0,2%, au terme d'un premier semestre certes faste, mais qui doit faire place à un ralentissement en seconde moitié d'exercice.

Le transformateur laitier Emmi trébuchait encore de 4,2%, après avoir modéré ses expectatives de rentabilité annuelle au terme d'une première moitié de parcours décevante à cet égard.

jh/fr/ck