Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine sur une note positive. Vendredi, la Bourse de New York a terminé en ordre dispersé, à l'issue d'une séance marquée par de faibles volumes et une grande instabilité. A Tokyo, le Nikkei a clôturé lundi quasiment à l'équilibre.

Selon John Plassard de Mirabaud Banque, les investisseurs se trouvent toujours dans une "phase de digestion après la réunion de la Fed, qui a clairement signalé que le début de la normalisation monétaire se fera avant la fin de l'année".

En Allemagne, le parti social-démocrate a remporté les élections législatives marquant la fin de l'ère Merkel avec à peine plus d'un quart des suffrages (25,7%), devançant d'une courte tête les conservateurs.

Dans une note, Credit Suisse estime qu'un gouvernement allemand "moins conservateur sur le plan fiscal et potentiellement favorable à une intégration européenne plus rapide" soutiendrait ses prévisions de conditions macroéconomiques favorables.

A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) prenait 0,30% à 11'853,10 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,33% à 1945,37 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,37% à 15'394,72 points. Sur les 30 "blue chips", 22 prenaient de l'embonpoint, six étaient au régime, et deux (Swisscom et Zurich Insurance) campaient sur leurs positions.

Dans un classement mené par Julius Bär (+1,6%) et Temenos (+1,5%), les bancaires Credit Suisse (+1,4%) et surtout UBS (+0,5%) retenaient l'attention.

La banque aux trois clés devrait quant à elle être fixée sur son sort dans la procédure qui l'oppose à l'Etat français, après avoir été condamnée il y a près de deux ans et demi en première instance à une amende record de 3,7 milliards d'euros d'amende pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et démarchage bancaire illégal.

Le président du conseil d'administration de son homologue aux deux voiles, Antonio Horta-Osorio, a une nouvelle fois rejeté dans la presse dominicale alémanique les spéculations selon lesquelles il voudrait remplacer le directeur général (CEO) Thomas Gottstein.

Les paquebots de l'indice connaissaient des sorts différents, Nestlé (+0,02%) se maintenant de justesse à flot, alors que les pharmas Novartis (+0,3%) et Roche (+0,7%) prenaient le large.

Jefferies a légèrement relevé l'objectif de cours de Swisscom et réaffirmé sa recommandation de vente (underperform), estimant que le modèle d'affaires stable et l'orientation défensive sont pleinement reflétées dans la valorisation actuelle du titre, dont le prix est actuellement élevé en comparaison sectorielle.

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