Zurich (awp) - La Bourse suisse s'offrait une bouffée d'air mardi dans les premiers échanges, au lendemain d'une sévère contraction alimentée par l'escalade des tensions entre Moscou et les puissances occidentales autour de l'Ukraine. L'indice phare de la place zurichoise avait alors abandonné plus de 400 points sur la journée et restait encore à bonne distance de la barre symbolique des 12'000 points.

"La réunion de la Réserve fédérale (Fed) cette semaine risque fort de représenter le cadet des soucis des marchés, au vu de la tournure que prennent les évènements dans l'Est de l'Europe", note Michael Hewson, de CMC Markets UK dans un commentaire matinal.

Les résultats d'entreprises pourraient amener des réactions contrastées. Logitech a comme prévu livré un point de situation au sortir de son exercice décalé 2021/22.

Swatch a aussi choisi la journée de mardi pour sortir du bois avec une performance 2021 détaillée, tandis que Credit Suisse s'est fendu d'un nouvel d'un avertissement sur résultats pour le dernier partiel de l'an dernier.

A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) prenait 0,5% à 11'943,04 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,79% à 1911,01 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,48% à 15'145,12 points. Sur les trente principales valorisations, seules deux prenaient l'eau.

Les malheureuses exceptions était toutefois constituées de deux poids lourds de la cote. Le géant pharmaceutique Novartis (-0,5%) a essuyé une dégradation de recommandation par Liberum, à "hold". Le paquebot alimentaire Nestlé (-0,2%) dérivait sans indication particulière.

Le bon Roche (+0,2%) a obtenu aux Etats-Unis un statut d'examen prioritaire pour abaisser l'âge d'administration de son Evrysdi contre l'amyotrophie spinale à moins de deux mois.

Credit Suisse (+0,2%) semblait bénéficier d'une certaine clémence auprès des détenteurs de capitaux, malgré l'avertissement sur pertes publié par un établissement qui cumule les déboires en tous genres ces derniers mois. UBS s'enrobait déjà de 0,7% et Julius Bär de 1,2%.

Logitech (+7,0%) caracolait seul en échappée. Le géant valdo-californien des accessoires et périphériques informatiques a largement décoiffé les attentes tant en matière de chiffre d'affaires que de rentabilité sur l'importante période des fêtes de fin d'année.

Richemont (+2,4%) semblait ragaillardi par la performance de son concurrent Swatch (+1,9%), qui a renoué avec la rentabilité nette l'an dernier.

Sur le marché élargi, le constructeur de machines de câblage Komax (+4,5%) assure s'être désormais pleinement remis de la crise sanitaire.

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