Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait toujours dans le vert lundi en fin de matinée, à l'instar des autres marchés européens et ce dans le sillage de la clôture en nette hausse des marchés américains vendredi, pour la quatrième semaine consécutive, alimentés par de nouvelles données semblant indiquer que le pic de l'inflation serait dépassé.

Les marchés asiatiques ont terminé sur une note mitigée lundi. L'appétit des investisseurs a diminué pour le risque dans cette partie du monde, la Chine ayant publié une série de données, telles que les ventes au détail et la production industrielle, qui ont manqué les estimations, note Pierre Veyret, d'Activtrades. Toutefois, ce sentiment ne semble pas se propager en Europe, où l'attention restait focalisée sur les Etats-Unis.

En effet, après l'inflation (CPI) et les prix à la production, c'est l'indice des prix à l'importation et à l'exportation qui a nettement réduit son expansion aux Etats-Unis en juillet. En outre, l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour les Etats-Unis a atteint un plus haut de trois ans, relève dans son commentaire John Plassard de Mirabaud Banque.

En Suisse, les prix à la production et à l'importation (PPI) ont reculé en juillet, a relevé l'Office fédéral de la statistique (OFS). C'est la première baisse en sept mois pour cet indice, la dernière datant de décembre 2021. Cette tendance fait écho aux données américaines.

A l'agenda de l'après-midi figure encore l'activité manufacturière dans la région de New York en août.

A 10h51, le SMI prenait 0,32% à 11'164,18 points. Le SLI avançait de 0,34% à 1744,92 points et le SPI s'enrobait de 0,43% à 14'503,56 points. Sur les 30 titres du SLI, 22 gagnaient du terrain et huit en cédaient.

Straumann (+2,1%) caracolait en tête du classement à la veille de la publication des résultats semestriels. En dépit des incertitudes autour de la demande des consommateurs, plusieurs analystes anticipent un relèvement des ambitions annuelles.

VAT (+1,7%) et Givaudan (+1,7%) suivaient de près, devant Kühne+Nagel (+1,5%).

A l'opposé, Adecco (-1,4%) fermait la marche, derrière Zurich Insurance (-0,9%) et Credit Suisse (-0,5%). Jefferies a abaissé son objectif de cours sur Zurich Insurance.

Novartis gagnait 0,4%. Le groupe pharmaceutique a essuyé un nouvel échec avec son traitement en développement canakinumab (ACZ885) contre le cancer du poumon non à petites cellules. L'étude clinique de phase III Canopy-A n'a pas atteint l'objectif primaire d'une survie du patient sans progression de la maladie chez les adultes atteints de la forme II-IIIA et IIIB de cette maladie.

Nestlé (+0,7%) tirait les indices vers le haut, au contraire de Roche (+0,1%)

Richemont (+0,2%) a réitéré son opposition aux exigences du fonds activiste Bluebell Capital Partners. Le géant du luxe recommande à ses actionnaires de ne pas élire le représentant du fonds londonien lors de son assemblée générale du 7 septembre.

Sur le marché élargi, Baloise (-1,0%) a annoncé la vente d'un ancien portefeuille d'assurance responsabilité civile hospitalière en Allemagne. Le portefeuille est clos aux nouvelles affaires depuis 2018, précise l'entreprise lundi dans un communiqué. Les détails financiers ne sont pas dévoilés.

Schaffner (-1,3%) a partiellement ajusté ses objectifs financiers pour l'ensemble de l'année, le groupe se disant plus fortement affecté qu'initialement prévu par les confinements sanitaires en Chine.

IVF Hartmann (+4,3%) est parvenu à modestement augmenter ses recettes au premier semestre, tout en faisant décoller sa rentabilité. Face à des coûts en hausse, la direction n'a pas chiffré ses perspectives financière pour l'ensemble de l'année.

Addex (+5,0%) a annoncé étendre sa collaboration avec Indivior dans la recherche sur les modulateurs allostériques positifs (PAM) des récepteurs GABAB pour les troubles liés à a consommation de substances psychoactives.

Elma (inchangé) a bouclé les six premiers mois de l'année sur un chiffre d'affaires à peu près stable. Malgré les difficultés d'approvisionnement, notamment dans la région Amériques, l'entreprise zurichoise est parvenue à se maintenir dans le vert et a même comblé près du tiers de sa dette.

Orascom Development Egypt (ODE), filiale égyptienne d'Orascom (inchangé), a fait état de résultats semestriels en nette hausse sur un an, à la faveur de l'accélération des activités de construction.

rq/jh