Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait rebondir à l'ouverture mardi, après une clôture dans le rouge lundi, les investisseurs semblant prêts à profiter des récentes chutes de cours. UBS a finalement formé un pourvoi en cassation contre sa condamnation en France pour fraude fiscale.

Le variant Omicron est désormais largement majoritaire aux Etats-Unis, où le président Joe Biden doit annoncer mardi de nouvelles restrictions. En Allemagne, le gouvernement s'apprête à durcir les restrictions sanitaires, en particulier pour Nouvel An.

En Suisse, les exportations ont repris l'ascenseur en novembre (+4,3% en chiffres réels), quand les importations ont progressé de 1,6% permettant à la balance commerciale helvétique de boucler sur un solide excédent de 4,2 milliards de francs suisses.

La Bourse de New York a terminé en net repli lundi, sur fond de mauvaises nouvelles liées à la pandémie et de blocages politiques aux Etats-Unis.

"Le principal responsable de cette mauvaise humeur" est le rejet du plan "Build Back Better" de Joe Biden par le sénateur démocrate Joe Manchin, résume Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. "Ce sont 2000 milliards de dollars qui ne se retrouveront pas de sitôt sur le marché pour aider les entreprises alors que la Fed va déverser moins d'argent sur les marchés financiers".

A 08h10, l'indice vedette SMI avançait de 0,91% à 12'704,50 points, selon les indications préalables fournies par la banque Julius Bär. Lundi soir, il avait clôturé en repli de 0,99%. L'ensemble des valeurs vedettes affichait des progressions.

UBS (+1,3%) a annoncé lundi soir faire recours après sa condamnation en France à un total de 1,8 milliard d'euros pour avoir démarché illégalement des contribuables en France, afin de les convaincre d'ouvrir des comptes non-déclarés en Suisse. La banque aux trois clés veut "évaluer le verdict de la Cour d'appel et déterminer les prochaines étapes, dans le meilleur intérêt de ses parties prenantes". La Cour de cassation examine uniquement le respect des règles de droit et non le fond des litiges.

Credit Suisse gagnait aussi 1,3% et Julius Bär avançait de seulement 0,8%.

Les poids lourds Roche, Novartis et Nestlé se tenaient dans un mouchoir de poche (+0,8% chacun). Sandoz, filiale de Novartis, a fait un nouveau pas vers la commercialisation d'un biosimilaire du médicament de Roche Herceptin aux Etats-Unis.

Richemont et Swatch grimpaient de 1% chacun après des exportations horlogères de novembre en progression de presque 12% sur un an à 2,17 milliards de francs suisses.

Vifor Pharma (+0,8%) a dévoilé des résultats d'études positifs pour son médicament Veltassa pour le traitement de troubles cardiaques. Les données complètes seront publiées au premier semestre 2022.

Sur le marché élargi, Basilea (+2%) a reçu un nouveau paiement d'étape de 10 millions de dollars de son partenaire Pfizer pour son antifongique Cresemba (isavuconazol) approuvé en Suisse.

BKW (+1,8%) acquiert le zougois UMB, un fournisseur de services informatiques pour renforcer son développement numérique, qui emploie 500 personnes et génère un chiffre d'affaires de "quelques centaines de millions".

DKSH (+1,5%) a repris une division de la société espagnole HTBA, active dans la fabrication et la commercialisation d'ingrédients alimentaires et pharmaceutiques, qui réalise 6 millions de francs suisses de ventes.

Stadler Rail (+1,3%) s'est emparé pour un montant non précisé de l'entreprise allemande BBR, spécialisée dans les installations de sécurité ferroviaire.

Zur Rose perdait 4,7% sur fond de nouvelles d'un journal professionnel faisant état d'un report de l'ordonnance électronique en Allemagne.

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