Paris (awp/afp) - Après un premier semestre catastrophique pour les marchés, les Bourses mondiales évoluaient plutôt à la baisse vendredi, toujours préoccupées par le risque de récession.

Les indices européens ont ouvert en nette baisse, avant de se stabiliser. Vers 12H05 GMT, Paris (-0,01%) était stable quand Londres perdait 0,22%, Francfort 0,16% et Milan 0,19%. A Zurich, le SMI abandonnait 0,36%.

En Asie, Shanghai et Tokyo ont perdu du terrain, tandis que la Bourse de Hong Kong est restée fermée pour le 25e anniversaire de la rétrocession du territoire à la Chine par le Royaume-Uni.

La Bourse de New York s'orientait vers une ouverture en baisse de 0,42% pour le S&P 500 à O,59% pour le Dow Jones. Jeudi, les indices américains ont perdu entre 0,8% et 1,3%, et sur les six premiers mois de l'année les pertes sont catastrophiques.

Pour le S&P 500 c'est le pire début d'année depuis 1970, avec une chute de plus de 20%.

"L'humeur des marchés reste soumise aux mêmes vieilles inquiétudes concernant l'inflation et la récession", commente Neil Wilson, analyste de Markets.com.

Concernant la zone euro, les derniers chiffres ont révélé un taux d'inflation à un nouveau record en juin, à 8,6% sur un an, désormais alimentée par une flambée des prix de l'alimentation, en plus de l'énergie.

En Pologne l'inflation atteint même 15,6% sur un an en juin.

La volonté des banques centrales de lutter contre cette inflation galopante, au détriment de l'activité économique, a donné des sueurs froides aux investisseurs et provoqué une chute des marchés financiers au premier semestre.

Afin de calmer la surchauffe de l'économie, les institutions monétaires procèdent, ou vont procéder, à des hausses de leurs taux directeurs, ce qui aura pour effet de renchérir le coût du crédit à la fois pour les entreprises, mais aussi pour les ménages et les États.

La Réserve fédérale américaine "devrait rester aussi agressive que nécessaire jusqu'à ce qu'elle constate un ralentissement important et persistant de l'inflation", prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste à Swissquote.

Les dernières statistiques faisant état d'une hausse des prix toujours très élevée aux États-Unis et dans les pays européens, ainsi que d'un début de ralentissement de l'activité économique, vont dans le sens d'un scénario de récession, comme anticipé actuellement par les marchés.

Les indices d'activité manufacturière concernant les États-Unis et la zone euro seront publiés ce vendredi dans la journée.

Les valeurs refuge continuaient d'être plébiscitées vendredi. Le dollar grimpait de 1,13% face à la livre sterling à 0,8304 livre pour un dollar.

Les obligations d'Etat étaient aussi recherchées, ce qui faisait tomber leurs rendements. Celui de la dette américaine à dix ans perdait sept points de base.

Siemens déprécie ___

Le groupe industriel allemand Siemens inscrira 2,8 milliards d'euros de dépréciation dans ses résultats du troisième trimestre en raison de la lourde chute des titres de son ex-filiale en difficultés Siemens Energy. L'action de la maison-mère perdait 1,23% tandis que la filiale gagnait 2,86% à Francfort.

Du côté du pétrole et du bitcoin ___

Les prix du pétrole repartaient à la hausse, soutenus par les interruptions de production en Libye et en Equateur, malgré la reconduction par l'Opep+ de son augmentation marginale du volume de production pour le mois d'août.

Vers 12H00 GMT, le Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre montait de 2,80% à 112,05 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour échéance en août, gagnait 2,76%, à 108,69 dollars.

Le bitcoin rebondissait de 2,43% à 19.190 dollars, après être brièvement repassé au-dessus de la barre des 20.000 dollars. Le mois de juin a été le pire de l'histoire de la cryptomonnaie avec une dégringolade de plus de 40%.

afp/rp