Paris (awp/afp) - Les marchés européens affichaient une hausse fragile mardi à la mi-journée, avant une ouverture qui s'annonçait timidement positive à Wall Street, dans l'attente d'un discours du président de la Fed Jerome Powell devant le Congrès.

Vers 12H00 GMT, les Bourses européennes se maintenaient pour la plupart dans le vert: Francfort prenait 0,15% tandis que Londres profitait (+0,34%) de la faiblesse de la livre. Milan reculait en revanche de 0,25%.

La Bourse de Paris, après avoir oscillé autour de l'équilibre tout au long de la matinée, s'affichait de justesse dans le vert (+0,11%). A Zurich, le SMI avait réduit ses pertes et ne cédait plus que 0,11%.

De son côté, la Bourse de New York s'orientait également vers une ouverture en légère hausse: d'après les contrats à terme sur les principaux indices américains, le Dow Jones doit grappiller 0,03%, le S&P 500 s'apprécier de 0,11% et le Nasdaq gagner 0,27%.

"Les inquiétudes concernant le fait que la Fed freine son soutien à l'économie et adopte une position moins accommodante perturbent de nouveau les investisseurs", souligne Sophie Griffiths, analyste chez Oanda.

Ainsi, le rebond des indices actions la veille aura été "de courte durée, la nervosité refaisant surface avant l'audition du président de la Fed Jerome Powell devant le Congrès" à 18H00 GMT, ajoute-t-elle.

Jerome Powell, dont le discours préparé a été publié lundi en fin de journée, va décrire une économie américaine sur la bonne voie lors de son discours, malgré une inflation qui s'est "considérablement" accélérée ces derniers mois.

S'il répète que la Fed continuera de faire tout son possible pour soutenir l'économie "aussi longtemps qu'il le faudra pour achever la reprise", le président de la Banque centrale américaine ne donne toujours aucun détail sur le calendrier envisagé pour diminuer cette aide.

Ces commentaires "tentent de rassurer le marché sur le fait que l'inflation est transitoire" mais après le changement surprise de ton de la Fed la semaine dernière, les investisseurs "n'adhèrent pas aussi facilement" à sa rhétorique, d'où la hausse des rendements obligataires américains et du dollar, selon Mme Griffiths.

La Réserve fédérale américaine prévoit un double relèvement de ses taux en 2023 mais le président de la Réserve fédérale de Saint Louis, James Bullard, semble préconiser une hausse dès 2022 si l'inflation américaine reste élevée d'ici là.

Côté indicateurs, avant l'intervention de M. Powell dans la soirée, les investisseurs prendront connaissance des reventes de logements en mai aux Etats-Unis ainsi que de la confiance des consommateurs pour juin en zone euro.

La distribution de 60% d'UMG approuvée ___

Les actionnaires du géant français des médias Vivendi (+0,55% à 29,00 euros) ont tourné mardi la page d'Universal Music Group (UMG), approuvant largement sa scission en assemblée générale, ce qui permet un recentrage sur les médias, l'édition et la publicité.

Dans son sillage, Lagardère montait de 2,24% à 21,04 euros.

EssilorLuxottica dans le rouge ___

A Paris, le titre du géant de l'optique perdait 1,26% à 148,50 euros. Le tribunal d'arbitrage auprès duquel le distributeur d'optique néerlandais GrandVision, qu'EssilorLuxottica souhaite racheter, et la société d'investissement HAL avaient engagé fin juillet 2020 une procédure a rendu un avis favorable au groupe franco-italien, jugeant que ce dernier était en droit de mettre fin à la transaction avec GrandVision s'il le souhaitait.

Les pétrolières mènent la danse ___

A Londres, les titres liés au pétrole étaient portés par les récents plus hauts des cours du brut.

Shell progressait de 1,47% à 1.445 pence et BP de 1,45% à 321 pence.

Le pétrole repasse dans le rouge, l'euro et le bitcoin reculent également ___

Les cours du brut se repliaient après avoir atteint de nouveaux sommets, dans le sillage de l'élection du conservateur Ebrahim Raïssi en Iran.

Vers 11H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, après avoir atteint un plus haut depuis plus de deux ans en début de matinée, reculait (-0,64% à 74,42 euros)

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet, dont c'est le dernier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 0,67% à 73,63 dollars, après avoir atteint lundi un plus haut depuis octobre 2018.

L'euro cédait pour sa part 0,13% face au billet vert, à 1,1901 dollar.

Le bitcoin reculait de 3,73% à 31.310 dollars.

afp/rp