New York (awp/afp) - Les marchés boursiers mondiaux ont repris confiance avec les premiers résultats trimestriels d'entreprises jeudi, ressortis supérieurs aux attentes, tandis que les fortes hausses des prix à la production aux Etats-Unis et en Chine n'ont pas inquiété les investisseurs.

Les indices européens ont clôturé sur une hausse prononcée: Francfort a gagné 1,40%, Paris 1,33%, Londres 0,92% et Milan 1,23%. A Zurich, le SMI a gagné 0,66%.

Les trois principaux indices à Wall Street ont conclu sur une vive progression au cours d'une des meilleures séances depuis juillet pour le Dow Jones (+1,56%) et depuis fin mai pour le Nasdaq (+1,73%). Le S&P a terminé en progrès de 1,71%.

Vincent Manuel, directeur des investissements chez Indosuez Wealth Management, constate une séance "portée par les bons résultats".

Les grandes banques américaines ont, en effet, de nouveau dégagé au troisième trimestre des bénéfices en forte hausse, la bonne santé de l'économie leur permettant de relâcher l'argent mis de côté au début de la pandémie et dopant leurs activités de conseil aux entreprises.

"On a vu des bons résultats financiers et on a eu de bonnes nouvelles du côté macroéconomique", a résumé Tom Cahill de Ventura Wealth Management évoquant les inscriptions hebdomadaires au chômage qui, aux Etats-Unis, "sont descendues sous la barre des 300.000 pour la première fois depuis le début de la pandémie".

De plus, les actions européennes ont été tirées par le net reflux des rendements sur le marché de la dette souveraine. Le taux d'emprunt à 10 ans de l'Allemagne, s'établissait à -0,19%, contre -0,12% à la clôture la veille, et celui des Etats-Unis, à 1,51%.

Les hausses de prix mises de côté ___

Des hausses record des prix à la production ont été enregistrées aux Etats-Unis (+8,6% sur un an mais +0,4% sur le mois, moins que prévu) et en Chine (+10,7%) en septembre par rapport à 2020. En cause notamment, la hausse des prix du pétrole et autres matières premières.

En regardant dans le détail des composantes de l'inflation américaine publiée hier, Vincent Manuel voit une "normalisation de l'inflation, qui atteint un plateau, sur lequel elle devrait rester jusqu'à début 2022".

"On dirait que l'inflation se stabilise à un haut niveau et qu'elle pourrait commencer à décliner au cours des prochains trimestres", assure aussi Tom Cahill.

Les bancaires dans le vert ___

Le secteur bancaire a progressé grâce à de bonnes publications, et ce malgré le net recul des taux obligataires, phénomène qui grignote les revenus des banques.

A New York, Citigroup (+0,70% à 70,75 dollars), Bank of America (+4,47% à 45,07 dollars) et Morgan Stanley (+2,46% à 100,99 dollars) montaient. Seul Wells Fargo a reculé à 45,31 dollars (-1,61%).

En Europe, Société Générale a pris 1,20% à Paris, Lloyds Banking Group est monté de 1,42% à Londres et Deutsche Bank a avancé de 1% à Francfort.

Les minières solides ___

Les minières étaient tirées par la poursuite de la hausse des cours des matières premières, ainsi que par de bons résultats du groupe BHP.

BHP Group a grimpé de 3,70% à 1.992 pence, Rio Tinto de 3,67% à 5.111 pence, Anglo American de 3,43% à 2.879,50 pence et Glencore de 3,37% à 384,80 pence.

A Paris, ArcelorMittal a en outre bénéficié d'une recommandation à la hausse de Credit Suisse et a pris 2,97% à 27,38 euros, finissant en tête de l'indice vedette de la place parisienne, le CAC 40.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont augmenté nettement plus qu'attendu la semaine dernière.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 0,98% à 84 dollars à Londres par rapport à la clôture de la veille.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de novembre a avancé de 1,08% à 81,31 dollars.

L'euro se stabilisait (+0,03%) par rapport au billet vert, à 1,1597 dollar.

Le bitcoin progressait modestement (+0,85%) à 57.462 dollars, après avoir dépassé les 58.000 dollars pendant la nuit.

afp/rp