New York (awp/afp) - Les marchés européens se sont montrés plutôt circonspects mardi en Europe avant une audition finalement sans grande surprise du patron de la Réserve fédérale américaine (Fed), Wall Street se montrant plus optimiste après l'allocution.

Sur les places européennes, Paris a fini en faible hausse (+0,14%) comme Francfort (+0,21%). Londres a profité (+0,39%) de la faiblesse de la livre mais Milan a cédé 0,32%. A Zurich, le SMI a cédé 0,11%.

A la Bourse de New York, l'indice à forte coloration technologique Nasdaq a terminé sur un record (+0,79%) après avoir pourtant démarré dans le rouge tandis que l'indice élargi S&P 500 s'est apprécié de 0,51% et le Dow Jones de 0,20%.

Les indices américains se sont ancrés dans le vert après l'audition parlementaire du président de la Fed, Jerome Powell, sur la réponse apportée par l'institution à la pandémie.

"Il n'a pas attisé les inquiétudes autour d'une hausse des taux directeurs", a résumé Patrick O'Hare de Briefing.com.

Ce rendez-vous était particulièrement attendu depuis que la Fed, jusqu'ici accommodante, a changé de ton la semaine dernière à l'issue de sa réunion de politique monétaire.

Alors qu'elle ne prévoyait jusqu'ici aucune hausse de taux avant 2024, il est désormais question de deux relèvements de taux courant 2023.

Et le président de la Réserve fédérale de Saint Louis, James Bullard, semble même préconiser une hausse dès 2022 si l'inflation américaine reste élevée d'ici là.

Dans son allocution, dont le script avait été publié lundi en fin de journée, M. Powell a décrit une économie américaine sur la bonne voie malgré une inflation qui s'est "considérablement" accélérée ces derniers mois.

C'est en grande partie dû à la hausse des prix de biens ou secteurs touchés "directement par la réouverture de l'économie" comme les voitures d'occasion, les billets d'avions ou les chambres d'hôtel, qui vont finir par se tasser, a-t-il affirmé.

Il a répété que la Fed continuera de faire tout son possible pour soutenir l'économie "aussi longtemps qu'il le faudra pour achever la reprise", sans livrer aucun détail sur le calendrier envisagé pour diminuer cette aide.

Audi sonne le glas des moteurs à combustion ___

Le constructeur automobile allemand Audi se concentrera sur de nouveaux modèles électriques à partir de 2026 et cessera de produire des voitures équipées des traditionnels moteurs à combustion d'ici 2033. Sa maison mère Volkswagen a reculé de 2,11% à 287,60 euros.

Blackstone investit dans la pierre ___

La société d'investissement américaine Blackstone a annoncé mardi avoir racheté Home Partners of America (HPA), une société qui possède et loue plus de 17.000 maisons aux Etats-Unis, au moment où les prix de l'immobilier évoluent à des records dans le pays. Le titre a grappillé 0,10% à 98,41 dollars.

Les pétrolières mènent la danse ___

A Londres, les titres liés au pétrole ont été portés par les récents plus hauts des cours du brut.

Shell a progressé de 2,77% à 1.400,20 pence et BP de 1,85% à 322,70 pence.

A Paris, le géant des services pétroliers Schlumberger a annoncé mardi vouloir atteindre la neutralité carbone en 2050. Le titre a gagné 2,03% à 27,70 euros.

Reflux du pétrole, volatilité du bitcoin ___

Le baril de Brent de la mer du Nord s'est replié après avoir dépassé les 75 dollars mardi matin pour la première fois depuis avril 2019, dans le sillage de l'élection du conservateur Ebrahim Raïssi en Iran. Il a terminé en baisse de 0,12% à 74,81 dollars.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet, dont c'est le dernier jour d'utilisation comme contrat de référence, a cédé 0,81% à 73,06 dollars, après avoir atteint lundi un plus haut depuis octobre 2018.

L'euro gagnait pour sa part 0,18% face au billet vert, à 1,1941 dollar.

Le bitcoin se reprenait en fin de journée (+1,68% à 33.128,07 dollars) après être passé sous les 30.000 dollars mardi pour la première fois depuis fin janvier, la première cryptomonnaie souffrant des efforts chinois pour réguler ce marché décentralisé.

afp/rp