Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers repartaient de l'avant vendredi, après deux séances de nette baisse, aidées par un assouplissement monétaire en Chine.

En Europe, Londres gagnait 1,88%, Francfort 1,79%, Milan 1,76% et Paris prenait 1,42%, légèrement en retrait à cause du repli de poids lourds du luxe. A Zurich, le SMI gagnait 0,60%.

Ce rebond permettait à Londres, Francfort et Milan d'effacer les pertes de la semaine et à Paris d'être à l'équilibre.

L'Asie a également fini dans le vert, notamment Hong Kong qui a pris 2,96% vendredi et plus de 4% depuis lundi. Tokyo, Shanghai et Shenzhen ont toutes gagné plus de 1% sur la séance et enregistrent de nets gains hebdomadaires.

Pour la seconde fois cette année, la Banque centrale chinoise a nettement abaissé un taux d'intérêt de référence pour les prêts hypothécaires, une mesure destinée à soutenir l'économie et le secteur immobilier en difficulté qui représente un quart du PIB du pays.

"Cela va stimuler le marché immobilier et foncier, ce qui est essentiel pour les finances des gouvernements locaux", dont une grande partie des revenus sont tirés de la pierre, souligne l'analyste Chaoping Zhu, de la banque d'affaires JP Morgan.

La Bourse de New York s'annonçait aussi en hausse à l'ouverture: les contrats à terme des trois principaux indices montaient de 0,8% pour le Dow Jones à 1,48% pour le Nasdaq vers 11H35 GMT.

Le contexte global reste maussade: la croissance économique montre des signes de faiblesse aux Etats-Unis et dans certains pays européens face à la guerre en Ukraine, à l'inflation, aux perturbations des chaînes d'approvisionnement et à la réduction du soutien des banques centrales à l'économie.

Au Royaume-Uni, les ventes au détail ont rebondi en avril en dépit d'une inflation record à 9%, mais la tendance de plus long terme reste à la baisse.

"La crise du coût de la vie n'a pas fait s'effondrer les dépenses de consommation et signifie que l'économie a peut-être un peu plus de dynamisme que nous ne le pensions", relève Nicholas Farr, de Capital Economics.

Cependant la confiance des consommateurs a encore baissé en mai et a atteint -40, pire score jamais enregistré depuis le début des relevés, selon l'institut GfK.

Richemont sanctionné ___

Le géant suisse du luxe Richemont, propriétaire la maison de joaillerie Cartier, a rapporté un bond de 61% de son bénéfice net annuel et de 46% de son chiffre d'affaires mais son excédent d'exploitation est inférieur aux prévisions des analystes. Son action chutait de 12,37% à Zurich.

En début de séance, tout le secteur en a pâti mais vers 11H30 GMT, le secteur était plus mitigé. Le Suisse Swatch perdait 2,59%, tout comme les Français LVMH (-0,33%) et Hermès (-1,04%) et l'Italien Salvatore Ferragamo (-1,53%). Mais Kering prenait 0,89% à Paris, Burberry 0,31% à Londres et Moncler 0,58% à Milan.

THG convoité ___

THG, spécialiste des ventes en ligne de cosmétiques et produits nutritifs, s'envolait de 19,84% à Londres, après deux offres de rachat, l'une écartée car trop faible et l'autre qui doit encore se concrétiser.

L'auto à plein pot ___

Le secteur automobile, qui a lourdement souffert depuis le début de l'année, reprenait des couleurs vendredi.

A Paris, Stellantis montait de 3,78% et Renault de 3,46%. Sur l'année, il reste néanmoins en repli de plus de 16%.

A Francfort, Volkswagen prenait 2,52%, Mercedes-Benz 2,43%. Aston Martin grimpait de 3,13% à Londres mais a chuté de près de 50% depuis le 1er janvier.

Du côté du pétrole et des devises ___

Le pétrole avançait légèrement. Le baril de Brent à échéance juillet prenait 0,36%, à 112,47 dollars, et le WTI américain pour livraison juin 0,21% à 112,45 dollars vers 11H30 GMT.

Le dollar se stabilisait par rapport à la livre et à l'euro après sa chute de plus de 1% la veille. La monnaie unique européenne valait 1,0575 dollar (-0,12%).

Le bitcoin était stable aussi à 30.300 dollars (+0,25%).

afp/rp