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Londres (awp/afp) - L'or a peu évolué cette semaine, tout comme les métaux industriels et le sucre, même si ce dernier a pâti de la politique exportatrice indienne.

"L'or semble perdu et collé au milieu de la fourchette dans laquelle il évolue depuis le mois dernier", a commenté Edward Moya, analyste pour Oanda, tandis que le métal précieux a atteint un sommet historique en août, au-dessus de 2.000 dollars l'once.

"Ces derniers jours, l'or a été influencé modestement par les banques centrales, avec une baisse du prix après la réunion de la BCE, et par la faiblesse du dollar", qui a pour sa part soutenu le métal jaune, a ajouté Carlo Alberto De Casa, analyste pour ActivTrades.

L'or étant libellé en billet vert, une baisse de celui-ci rend le métal précieux moins onéreux pour les acheteurs utilisant d'autres devises.

La Banque centrale européenne a confirmé jeudi sa politique monétaire et a adopté un ton un peu plus confiant qu'attendu.

L'or étant une valeur refuge, il a tendance à se déprécier lorsque l'optimisme progresse sur les marchés.

Sur le London Bullion Market, l'once d'or valait 1.946,24 dollars vendredi vers 12H50 GMT (14H50 à Paris), contre 1.933,94 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Les industriels se maintiennent

Les métaux de base, et notamment le cuivre, ont hésité cette semaine, terminant à des niveaux proches d'il y a sept jours.

Jeudi, "les tensions géopolitiques ont pesé sur (le cuivre) après que le président américain a dit qu'il ne repoussera pas la date limite (fixée au 15 septembre) pour que ByteDance vende TikTok aux Etats-Unis", a expliqué Anna Stablum, analyste pour Marex Spectron.

L'application de partage de vidéos se retrouve depuis des semaines au coeur du conflit politique et commercial entre Washington et Pékin.

Le président américain l'accuse, sans preuve, d'espionnage pour le compte de la Chine.

Les métaux de base restent cependant à des niveaux proches de leurs plus haut en plusieurs mois, atteints début septembre.

Selon Daniel Briesemann, analyste pour Commerzbank, la récente hausse est alimentée par les espoirs d'un vaccin, d'une reprise économique plus rapide et par un affaiblissement du dollar.

Mais, toujours selon M. Briesemann, le marché accuse un excès d'offre par rapport à la demande, et une correction n'est pas à écarter.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 6.708,50 dollars vendredi à 12H50 GMT, contre 6.710 dollars le vendredi précédent à la clôture.

L'aluminium valait 1.780 dollars la tonne, contre 1.786,50 dollars.

Le sucre stable malgré l'Inde

Le sucre a souffert dans la seconde moitié de la semaine, même si la hausse, observée en début de semaine, a permis au sucre de se stabiliser par rapport à vendredi dernier.

"Citant des sources proches du gouvernement, Reuters a rapporté que l'Inde va reconduire une nouvelle fois ses subventions aux exportations de sucre pour 2020/2021, pour la troisième année consécutive", a expliqué Michaela Helbing-Kuhl, pour Commerzbank.

En subventionnant la production pour soutenir l'exportation, l'Inde augmente l'offre mondiale, ce qui pèse sur les cours.

Cela fait plusieurs années que, confrontée à une récolte excessive, le géant asiatique inonde le reste du monde.

"De plus, après une année moins bonne, la récolte de sucre devrait encore grimper significativement d'environ 4 millions de tonnes et atteindre 21", a-t-elle expliqué.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en novembre valait 353,70 dollars, contre 354,50 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 11,84 cents, contre 11,93 cents sept jours auparavant.

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