Le pétrole a tutoyé ses meilleurs niveaux récents lors de la semaine du 17 mai. Le Brent de Mer du Nord a brièvement dépassé le niveau de 70 USD le baril. Le brut léger américain WTI s'est lui hissé aux portes des 67 USD. Les deux références sont toutefois reparties en baisse après un nouvel échec sur ces niveaux désormais bien identifiés. Elles se maintiennent malgré tout sur des cours proches de ceux du début de l'année 2020, avant la glissade imposée par l'explosion planétaire du coronavirus durant l'hiver.

Plusieurs forces sont à l'œuvre. D'un côté, la reprise économique cyclique continue à soutenir les cours, dans une ambiance de pénurie globale sur les matières premières qui alimente le sentiment inflationniste général. La cyberattaque, qui a mis à l'arrêt durant plusieurs jours un important oléoduc aux Etats-Unis début mai a aussi contribué à tendre le marché, comme le retour des affrontements au Proche-Orient entre Israël et le Hamas.

De l'autre côté, les habituels aléas productifs sont susceptibles de brouiller les cartes. C'est d'ailleurs ce qui s'est produit mi-mai, avec l'annonce de la progression des discussions entre les Etats-Unis et l'Iran sur le nucléaire. Un accroissement de la production de brut iranien pourrait peser sur la vigueur du baril, à l'heure où l'OPEP+ a prévu d'accroître progressivement le pompage. La prochaine réunion du cartel élargi est prévue le 1er juin prochain.

Mais la tendance de fond reste positive puisque les indicateurs d'activité économique sont fermement ancrés dans le vert, renforcés par les mesures de déconfinement qui se multiplient en Europe actuellement. Pour le Brent, seul un retour sous les 63 USD constituerait une première indication baissière.