La multiplication de nouvelles mesures de restriction, limitant le déplacement de la population en Europe et dans le monde fait planer comme un parfum printanier sur les marchés pétroliers, mettant à mal les prévisions formulées par le marché en début d’année.

L’OPEP se met ainsi en ordre de bataille en envoyant des indices sur sa future politique. Le cartel pourrait remettre à plus tard l’augmentation de sa production prévue début 2021, des voix se font du moins entendre à ce sujet en Arabie Saoudite. Autre indication, Mohammed Barkindo, secrétaire général de l’OPEP, n’a pas pesé ses mots pour qualifier la demande mondiale « d’anémique », rappelant au cartel que la demande ne peut absorber une augmentation de l’offre sans amélioration du cadre sanitaire.

Evolution de la demande de pétrole de 2020 par rapport à 2019 - source : AIE

L’AIE peint le même tableau morose de la demande. Si cette dernière atteignait 90% de son niveau d’avant crise en septembre, le rythme de la reprise tend à sensiblement s’essouffler, une tendance qui devrait perdurer sur les prochains mois.

D’un point de vue technique, la configuration graphique n’a que peu évolué par rapport au mois dernier. Le large trading range borné entre 39 et 46 USD reste d’actualité. La borne basse a une nouvelle fois été testée, de manière positive, permettant aux cours de reprendre de la hauteur à 42.7 USD. La balle est donc au centre puisque les cours du Brent évoluent au milieu du trading range. Dit plus prosaïquement, difficile de faire mieux en matière de neutralité.