Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales progressaient lundi, dans des volumes d'échanges réduits en raison des congés d'été, conservant leur optimisme après une saison de résultats d'entreprises "satisfaisante" et en amont de la publication des données sur l'inflation aux États-Unis.

Les places boursières européennes ont terminé en hausse: Paris a pris 0,80%, Londres 0,57%, Francfort 0,84% et Milan 0,62%. A Zurich, le SMI a gagné 0,39%.

Après avoir terminé divisée vendredi, la Bourse de New York a ouvert dans le vert. Vers 15H55 GMT, le Dow Jones montait de 0,40%, le S&P 500 de 0,34% et le Nasdaq de 0,46%.

"La hausse actuelle de Wall Street peut s'expliquer par la poursuite d'une tendance haussière" observée depuis début juillet, et par "l'éloignement des craintes de récession aux Etats-Unis" compte tenu des dernières statistiques publiées, ainsi que par le vote au Sénat du vaste plan du président Joe Biden pour le climat et la santé, selon Harry Wolhandler, directeur de la gestion actions de Meeschaert Amilton AM.

Ce vaste plan d'investissements de plus de 430 milliards de dollars, doit encore être approuvé par la Chambre des représentants vendredi.

M. Wolhandler note aussi un "optimisme des marchés dans le sillage de la saison des résultats qui a été satisfaisante".

Cette semaine, "les marchés se concentrent principalement sur les chiffres de l'indice des prix à la consommation de juillet aux Etats-Unis", qui seront publiés mercredi, commente Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

L'enjeu est de savoir si l'inflation a atteint un pic et si la banque centrale américaine, la Fed, pourrait bientôt ralentir le rythme de ses hausses de taux directeurs.

Vendredi, la publication de chiffres forts et surprenants de l'emploi américain avait provoqué de fortes hausses des taux d'emprunts souverains. Lundi vers 15H55 GMT, les rendements obligataires se détendaient légèrement: le taux d'intérêt américain à dix ans baissaient à 2,775% (au lieu de 2,84% à la dernière clôture), celui à deux ans était stable.

Samedi, une responsable de la banque centrale américaine a encore plaidé pour que l'institution monétaire continue à relever fortement ses taux directeurs jusqu'à ce que l'inflation diminue réellement.

Le plan Biden fait son effet ___

Le plan du président américain Joe Biden sur le climat et la santé prévoit une série d'incitations financières destinées à faire évoluer l'économie américaine vers des sources d'énergie non fossiles, dont quelque 60 milliards de dollars pour la construction d'éoliennes, panneaux solaires et véhicules électriques aux États-Unis.

Les fabricants de véhicules électriques en profitaient à Wall Street, notamment Tesla (+4,89%), Rivian (+8,07%) et Lordstown Motors (+4,17%).

Le volet santé du plan pourrait mener à une baisse des prix des médicaments. Les valeurs de la santé résistaient: Merck gagnait 1,14%, AbbVie 1%, tandis que Johnson&Johnson cédait 0,17% à Wall Street. GSK a perdu 0,46% à Londres et Sanofi 0,68% à Paris.

Par ailleurs, le groupe pharmaceutique américain Pfizer (-0,85%) a annoncé lundi le rachat pour environ 5,4 milliards de dollars de Global Blood Therapeutics (GBT, +4,51%).

Et BioNTech chutait de 7,69% après avoir rapporté des résultats trimestriels en dessous des attentes des analystes selon l'agence Bloomberg.

Joules et Next se rapprochent ___

La marque britannique de vêtements haut de gamme Joules s'est envolé de 33% à Londres, dopée par l'annonce, dans un communiqué, d'un possible rapprochement avec la chaîne d'habillement Next, qui a progressé de 1,80%.

Du côté du baril et des devises ___

Les prix du pétrole repartaient à la hausse.

Vers 15H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre avançait de 1,07% à 95,94 dollars. Celui de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre montait de 1,12% à 90 dollars.

L'euro gagnait 0,25% face au billet vert, à 1,0209 dollar.

Le bitcoin prenait 2,96% à 23.940 dollars.

afp/rp