Paris (awp/afp) - Les indices boursiers s'essoufflaient mardi face à l'accélération de l'inflation en zone euro, tandis qu'à Wall Street, le dynamisme pourrait s'atténuer en attendant des données sur l'emploi, deux thématiques susceptibles de modifier l'approche des politiques monétaires des deux côtés de l'Atlantique.

Les places européennes, qui avaient ouvert en territoire positif, fléchissaient en milieu de séance face au taux d'inflation annuel qui a bondi en août à 3% en zone euro, dépassant nettement l'objectif de 2% de la Banque centrale européenne (BCE).

Vers 11H40 GMT, Paris reculait de 0,30%, Francfort de 0,17%, Londres de 0,59% et Milan de 0,08%. A Zurich, le SMI cédait 0,17%.

Dans le même temps, les rendements des emprunts souverains de la zone remontaient.

La poussée inflationniste fait craindre aux marchés financiers une remontée des taux d'intérêt. Mais la BCE, tout comme son homologue américaine, la Fed, jugent le phénomène "temporaire".

La tonalité accommodante du patron de la Réserve fédérale américaine au symposium de Jackson Hole vendredi a redonné un petit coup de fouet aux marchés, surtout à Wall Street qui évolue sur les niveaux records.

Toutefois, les contrats à terme esquissaient une pause sur les indices avant l'ouverture de la Bourse de New York.

Mais la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain (NFP) vendredi, pourrait agiter les marchés autant qu'il pourrait influencer le moment que choisira la Banque centrale américaine pour commencer à resserrer sa politique monétaire.

"Le rapport sur l'emploi de juillet était bon, un nouveau rapport de la même nature pour août, dans un contexte de progression du variant Delta pourrait commencer à faire réagir les marchés car il renforcerait le sentiment que la tonalité de Jerome Powell était complaisante et que l'annonce d'un tapering (réduction du soutien monétaire) est plus proche qu'il ne pouvait le laisser penser", observe Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.

Pour l'heure, les investisseurs ont retenu de Jackson Hole que la remontée des taux directeurs n'est pas imminente puisqu'elle interviendra après la réduction progressive du programme d'achats d'actifs de la Fed, qui pourrait, elle, commencer cette année à la condition que la situation économique continue de s'améliorer.

Arkema fait une acquisition aux Etats-Unis ___

Le groupe de chimie français Arkema a annoncé le rachat des activités "Adhésifs de performance" du groupe américain Ashland, "sur la base d'une valeur d'entreprise de 1,65 milliard de dollars" (1,4 milliard d'euros). Son titre grimpait de 4,96% à 113,20 euros à Paris.

Lufthansa se prépare à un hiver compliqué ___

Le premier groupe européen du transport aérien a profité du rebond estival mais se prépare à un hiver difficile plombé par la résurgence des infections de Covid-19, a prévenu son patron, Carsten Spohr, lundi soir à Francfort. Le titre, par ailleurs pénalisé par une recommandation à la vente par la banque Metzler, perdait 1,64% à 8,47 euros vers 11H30 GMT.

Vivendi cède 2,9% supplémentaires d'UMG ___

Le géant des médias a annoncé avoir vendu un total de 10% d'Universal Music Group au fonds dirigé par le financier américain Bill Ackman. Le titre Vivendi cédait 1,88% à 32,34 euros vers 11H30 GMT.

GSK et SK Bioscience ensemble contre le Covid ___

La sud-coréenne SK Bioscience et le laboratoire britannique GSK (-1,31% à 1.456,20 pence) commencent des essais avancés de phase 3 pour un candidat-vaccin contre le Covid-19, ont-ils annoncé mardi.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les prix du pétrole se repliaient mardi à la veille d'un nouveau sommet de l'Opep+ qui devrait reconduire l'augmentation mensuelle de la production du cartel décidée le mois dernier.

Vers 11H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 71,82 dollars à Londres, en baisse de 0,58% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois perdait de son côté 0,65% à 68,75 dollars.

Vers 09H10 GMT, l'euro prenait 0,35% par rapport au billet vert, à 1,1840 dollar.

Le bitcoin se repliait de 1,72% à 47.812 dollars.

afp/rp