Actualise cours, ajoute contexte et citation d'analyste

Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole accéléraient en cours de séance européenne mardi, le Brent et le WTI atteignant même des plus haut depuis huit mois et demi, tirés par les perspectives de rebond de la demande de brut grâce aux espoirs de vaccins contre le Covid-19.

Vers 15H40 GMT (16H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier gagnait 3,26% par rapport à la clôture de lundi, à 47,56 dollars.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois grimpait de 3,86% à 44,72 dollars.

Il faut remonter au 6 mars dernier pour retrouver des prix équivalents.

"Les nouvelles concernant les vaccins ont été très favorables aux prix du pétrole et l'annonce d'AstraZeneca/Oxford (lundi) a permis aux prix de franchir leurs précédents sommets de la fin de l'été", a constaté Craig Erlam, analyste de Oanda.

Les espoirs de campagnes de vaccination massives contre le Covid-19, qui devraient commencer avant la fin de l'année, ont été confortés lundi matin par l'annonce du laboratoire britannique AstraZeneca, après les annonces les jours précédents de l'efficacité spectaculaire des futurs vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna.

"Ce passage à la vitesse supérieure nous ramène à des niveaux (de prix) plus vus depuis le début de la pandémie", a complété M. Erlam. "La question est de savoir ce que fera l'Opep+ en janvier", a-t-il poursuivi.

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés de l'Opep+ se retrouvent en début de semaine prochaine pour statuer sur l'accord de réduction de la production qui les lie.

Selon celui-ci, le retrait actuel du marché de 7,7 millions de barils par jour doit être ramené à 5,8 millions à compter de janvier 2021 mais beaucoup d'observateurs de marché tablent sur un report de trois à six mois.

Par ailleurs, le géant pétrolier Saudi Aramco a annoncé mardi qu'une frappe des rebelles Houthis du Yémen sur son usine de Jeddah avait fait un "grand trou" dans le toit d'un réservoir de pétrole, déclenchant une explosion et un incendie qui a été rapidement éteint.

En septembre 2019, des attaques contre des installations d'Aramco dans l'est de l'Arabie saoudite avaient provoqué d'importants dégâts, réduit momentanément de moitié la production de pétrole du pays et donné un accès de fièvre aux cours du brut.

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