Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole poursuivaient leur baisse mardi, dans un contexte d'inquiétudes sur la santé de l'économie mondiale qui menace les perspectives de la demande.

Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, perdait 2,36% à 104,57 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, fléchissait quant à lui de 2,65% à 101,33 dollars.

"Les marchés semblent de plus en plus convaincus de l'arrivée d'un ralentissement économique mondial", menaçant ainsi la demande en or noir et pesant sur les prix du brut, commente Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

La demande reste "décevante" en Chine, poursuit-il, en raison des inquiétudes persistantes concernant le Covid-19.

Macao a entamé lundi son premier confinement depuis le début de la pandémie, afin d'endiguer sa pire vague de coronavirus.

"Il y a un ralentissement de la demande du plus grand importateur de brut au monde et des inquiétudes quant à ce que révéleront les chiffres de la croissance du deuxième trimestre de vendredi", affirme Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor.

Pour l'analyste, le gouvernement chinois "sacrifie une fois de plus son économie à la poursuite d'objectifs draconiens de santé publique".

En parallèle, les inquiétudes concernant l'offre persistent, avec notamment les sanctions sur le pétrole russe.

Le président des Etats-Unis Joe Biden se rend vendredi en Arabie saoudite, espérant convaincre Ryad de mettre sur le marché plus de pétrole pour soulager le marché.

Mais le Royaume a directement bénéficié de la hausse des cours depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, souligne Susannah Streeter, de Hargreaves Lansdown.

L'Arabie saoudite a enregistré son taux de croissance le plus important en dix ans au premier trimestre, avec une hausse de 9,6% de son produit intérieur brut (PIB) sur un an.

"Il est donc probable qu'il y ait encore des réticences à ouvrir les robinets trop librement, d'autant plus que l'on pense déjà que le pays fonctionne près des limites de sa capacité", estime l'analyste.

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