Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole étaient en léger recul jeudi, au lendemain d'un bond lié à une baisse plus forte que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis, rattrapés par la pandémie de Covid-19 qui continue de s'étendre.

Vers 09H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 66,39 dollars à Londres, en baisse de 0,29%.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai perdait 0,36%, à 62,92 dollars.

La forte hausse des cas de Covid-19 en Inde, marché porteur pour la consommation de pétrole "nous rappelle brutalement qu'il ne faut pas se tromper, le monde est toujours aux prises" avec le virus, a souligné Stephen Innes, analyste d'Axi.

L'Inde a enregistré un record de 200.000 nouveaux cas de Covid-19 au cours des dernières 24 heures, selon des données officielles publiées jeudi, alors qu'une deuxième vague de contaminations massive prend encore de l'ampleur dans le pays de 1,3 milliard d'habitants.

Le nombre de contaminations quotidiennes a plus que doublé depuis début avril.

La veille, le Brent et le WTI ont enregistré une hausse spectaculaire de près de 5% à la clôture, "survenue après une réduction plus importante que prévu des stocks de pétrole brut", ont expliqué les analyste de Deutsche Bank.

L'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) a en effet rendu compte de stocks de pétrole brut en chute de 5,9 millions de barils la semaine passée, plus du double que ce qu'attendait le marché.

Le WTI et le Brent ont alors respectivement dépassé les 63 et 66 dollars, des barres sous lesquelles ils évoluaient depuis le 18 mars.

Par ailleurs, les discussions pour sauver l'accord international sur le nucléaire iranien reprennent jeudi à Vienne.

L'Iran, dont l'industrie pétrolière est soumise à embargo par les Etats-Unis, produit actuellement 2,3 millions de barils par jour de pétrole brut, selon les derniers chiffres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) publiés mardi.

Il y a trois ans, avant l'avalanche de sanctions économiques et financières américaines, Téhéran produisait 3,8 millions de barils chaque jour, un volume qui serait aujourd'hui difficile à absorber par un marché toujours fragilisé par la pandémie.

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