Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole oscillaient entre gains et pertes, sans direction claire après l'annonce des pays du G7 réunis en sommet du lancement des préparatifs pour plafonner les prix du pétrole russe.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août montait de 0,50% à 113,68 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, grappillait quant à lui 0,28% à 107,92 dollars.

Le pétrole est en passe de connaître une perte en juin, sa première sur un mois depuis novembre.

"Des inquiétudes persistent quant à l'imminence d'un ralentissement mondial et à la baisse de la demande de brut, conséquence d'un resserrement brutal de la politique monétaire", rappelle Susannah Streeter, analyste pour Hargreaves Lansdown.

En parallèle, le marché a les yeux tournés vers le G7, ainsi que la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avec leurs alliés (Opep+) prévue jeudi.

Les pays du G7 réunis en sommet en Allemagne veulent serrer encore l'étau économique contre la Russie, en réfléchissant en particulier à un "mécanisme pour plafonner au niveau mondial le prix du pétrole russe".

"L'objectif ici est de tarir la principale source d'argent frais (du président russe Vladimir) Poutine", a dit lundi un responsable de la Maison Blanche, tout en limitant l'impact de la guerre en Ukraine sur les prix de l'essence, en forte hausse partout dans le monde.

"Le pétrole a à peine bougé ce matin, donc le marché n'en pense manifestement pas grand chose", fait remarquer Neil Wilson, analyste pour Markets.com.

"Le contrôle des prix est une excellente idée en théorie mais fonctionne rarement en pratique", poursuit-il.

Si le G7 s'est engagé à interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe, ce n'est pas le cas de la Chine ou de l'Inde.

"On peut se demander si des pays comme l'Inde et la Chine accepteront de cesser d'acheter du pétrole russe, d'autant plus que celui-ci se négocie à un prix nettement inférieur à celui du marché mondial", s'interroge Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

bur-emb/ved/lum