Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole commençaient la semaine en baisse lundi, le retour annoncé sur le marché du pétrole libyen étant vu d'un mauvais oeil par les investisseurs dans un environnement où l'offre est déjà excédentaire.

Vers 09H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 42,43 dollars à Londres, en baisse de 1,67% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour octobre perdait 1,90% à 40,33 dollars.

Les prix du pétrole sont en recul "car au cours du week-end, la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a levé la situation de force majeure sur les sites sûrs" du pays, a expliqué Al Stanton, analyste de RBC.

La NOC a en effet annoncé samedi la reprise de la production et des exportations de pétrole en Libye sur les sites qu'elle a qualifié de "sûrs", au lendemain de l'annonce par l'homme fort de l'est de ce pays, Khalifa Haftar, de la levée d'un blocus de huit mois imposé par ses forces.

"D'un point de vue logistique, les exportations pourraient connaître un redémarrage immédiat", ont souligné les analystes de Goldman Sachs, "car les stocks de brut de la NOC sont élevés."

"Au-delà du déstockage, cependant, l'augmentation de la production devrait prendre du temps car certains champs - dont le plus grand de Libye - restent sous le contrôle des forces rebelles", ont-il complétés.

"Malheureusement, cela se produit alors que les marchés pétroliers sont inondés d'or noir et que les perspectives de consommation sont encore faibles", a par ailleurs indiqué Jeffrey Halley, de Oanda.

"La menace d'un retour des confinements à grande échelle au Royaume-Uni et plus largement en Europe, à cause du Covid-19, ne fait qu'ajouter à la morosité ambiante", a-t-il ajouté.

Le Royaume-Uni fait face à une "deuxième vague" de nouveau coronavirus, a prévenu le Premier ministre Boris Johnson, son gouvernement n'écartant pas de recourir à un nouveau confinement général pour toute l'Angleterre comme "dernière ligne de défense".

L'épidémie s'aggrave aussi en France, notamment en région parisienne où les autorités sanitaires ont appelé à éviter les rassemblements privés de plus de dix personnes.

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