Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole étaient proches de l'équilibre mercredi au lendemain d'une décision sans surprise de l'Opep+ qui ouvrira prudemment et comme convenu début avril ses robinets d'or noir à partir de mai.

Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 66,37 dollars à Londres, en léger recul de 0,08% par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois grappillait 0,03%, à 62,96 dollars.

Satisfaits de la relative stabilité des cours ce mois-ci, les pays producteurs de l'Opep+ ont convenu mardi de maintenir leur stratégie de retour progressif de l'offre de pétrole brut sur le marché à l'issue d'un sommet ministériel avancé d'une journée.

"Le marché considère de façon claire cette décision comme positive", a salué Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank.

Comme prévu début avril, les 23 membres de l'alliance vont donc augmenter un peu chaque mois leur production d'or noir à compter de mai, a expliqué l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Lors du précédent sommet, le cartel élargi avait décidé d'augmenter son niveau actuel de production de 350.000 barils par jour en mai, puis d'autant en juin et enfin de quelque 450.000 barils supplémentaires par jour en juillet.

Considérant cette décision, les analystes d'UBS ont confirmé mercredi leur objectif de cours pour le Brent à 75 dollars le baril au second semestre, Goldman Sachs tablant de son côté sur 80 dollars.

Le marché attend désormais les données sur les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis, publiées par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) plus tard dans la journée.

Mardi, la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux Etats-Unis, l'American Petroleum Institute (API), aux estimations jugées moins fiables, a indiqué que ceux-ci avaient grimpé de plus de 4,3 millions de barils dans le pays la semaine passée.

Selon la médiane d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg, ces stocks sont en revanche attendus en baisse par l'EIA, de 1 million de barils, mais ceux d'essence en petite hausse de 300.000 barils.

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