l'impact d'Ida

New York (awp/afp) - Les prix du pétrole se sont repliés mardi, sur des prises de bénéfices, alors que le marché attend d'en savoir plus sur les perturbations créées par le passage de l'ouragan Ida et avant un nouveau sommet de l'Opep+, annoncé sans surprise.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a clôturé en baisse de 42 cents ou 0,57%, à 72,99 dollars.

Quant au baril américain de WTI, pour le contrat à terme de même échéance, coté à New York, il a lui lâché 1,02% ou 71 cents, à 68,50 dollars.

"C'est assez commun de voir les prix du pétrole monter pendant (le passage d'un) ouragan et retomber après", a commenté Bill O'Grady, responsable de la recherche pour la société Confluence Investment. "Quel que soit le bilan de l'événement, on vend."

Le recul est aussi attribuable à la perspective d'une réunion sans rebondissement, mercredi, des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés de l'accord Opep+.

Le marché s'attend à ce que l'Opep+ confirme le maintien d'un calendrier de relèvement progressif de sa production, avec une augmentation de 400.000 par jour chaque mois jusqu'en septembre 2022, pour revenir aux niveaux d'avant pandémie.

Une fois passée la réunion, Bill O'Grady s'attend à ce que les suites d'Ida fassent grimper les cours, car "les dégâts matériels pourraient se révéler plus importants" que ceux causés par l'ouragan Katrina, même si le bilan humain s'avère, a priori, sans comparaison.

Pour l'analyste, si "le brut va probablement monter, ce ne sera pas autant que les distillats", soit tous les produits obtenus par distillation du pétrole brut, notamment le kérosène, le mazout ou le gasoil.

Les perturbations semblent, en effet, devoir affecter surtout les raffineries de Louisiane.

Sollicité par l'AFP, ExxonMobil a indiqué que sa raffinerie de Baton Rouge n'avait "pas subi de dégâts significatifs" et que les équipes du site avaient entamé la procédure de redémarrage des installations.

Mais plusieurs raffineries dépendent de l'alimentation en électricité par les compagnies locales. Or la principale d'entre elles, Entergy, a indiqué mardi que l'évaluation de la situation prendrait encore plusieurs jours. Le réseau est paralysé par la chute de lignes à haute tension durant le passage de l'ouragan.

Mardi, le prix du gallon d'essence (3,78 litres) de la région du Golfe du Mexique a bondi à 2,24 dollars, pour atteindre quasiment son plus haut niveau de la saison estivale, à 2,29 dollars le 29 juillet.

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