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Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole hésitent vendredi, entre les interrogations sur la reprise de la consommation de pétrole en Chine et celles sur l'impact de nouvelles sanctions occidentales sur la production russe.

Vers 10H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 0,09% à 82,10 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, baissait de 0,07% à 75,83 dollars.

La Chine a annoncé vendredi qu'elle rouvrirait complètement lundi ses frontières avec Hong Kong et Macao, après un long isolement du fait de la pandémie, mettant un terme aux quotas quotidiens de voyageurs et à l'obligation de tests Covid.

Après trois ans de mesures sanitaires draconiennes, la Chine a abandonné début décembre sa stricte politique du zéro-Covid, dopant un temps les cours de l'or noir, les investisseurs espérant une reprise de la demande du premier pays importateur de brut au monde.

Cette reprise n'est toutefois pas encore tangible en raison du degré élevé d'incertitude demeurant autour de la situation épidémique du pays.

"La réouverture de l'économie chinoise doit produire des résultats plus fermes" pour que le pétrole renoue avec une trajectoire haussière forte, affirme Han Tan, analyste chez Exinity.

Par ailleurs, le pays fait face à des "défis économiques significatifs", comme la crise dans l'immobilier qui "n'est toujours pas résolue", a souligné vendredi le Fonds monétaire international (FMI).

Parallèlement, de nouvelles sanctions occidentales doivent entrer en vigueur contre la Russie dimanche: un embargo de l'Union européenne sur les produits pétroliers raffinés russes transportés par voie maritime, et un plafonnement du prix de ces produits par les pays du G7.

Une mesure "négative" qui va "déséquilibrer davantage" les marchés, a fustigé vendredi le Kremlin, assurant que la Russie "prenait des mesures pour couvrir (ses) intérêts contre les risques qui apparaissent".

Depuis début décembre, l'UE interdit les achats de brut russe transporté par voie maritime, et les pays du G7 ont instauré un prix plafond de 60 dollars par baril de brut.

Pour M. Tan, ces facteurs d'incertitude ont largement contribué à la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) mercredi "de s'abstenir de toute intervention sur l'offre cette semaine" et d'attendre que l'horizon se clarifie.

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