New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont fini en ordre dispersé mardi, le WTI américain étant stimulé par une possible réduction supplémentaire de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et par des signes positifs venus de Chine.

Le prix du baril de WTI (West Texas Intermediate), avec échéance en janvier, a ainsi gagné 1,24%, pour clôturer à 78,20 dollars.

Quant au cours du baril de Brent de la mer du Nord, également pour livraison en janvier, il a cédé 0,19%, finissant à 83,03 dollars.

Avant la clôture, "les cours ont monté sur l'espoir d'une amélioration de la situation sanitaire en Chine, après les manifestations qui ont pressé le gouvernement d'assouplir les restrictions", a commenté Edward Moya, d'Oanda.

Pour la première fois depuis plusieurs semaines, le nombre de nouveaux cas de coronavirus enregistrés en Chine a diminué sur 24 heures, pour repasser en dessous de 40.000 (38.421), selon la Commission nationale de la santé (NHC) chinoise.

Par ailleurs, la NHC s'est engagée publiquement à accélérer la vaccination des personnes de 60 ans et plus.

Les prix ont aussi été entraînés initialement par la perspective d'une possible réduction supplémentaire de la production de l'Opep et de ses alliés de l'accord Opep+ lors de leur réunion de dimanche prochain, selon Susannah Streeter d'Hargreaves Lansdown.

Mais la tendance a molli après l'annonce que le rassemblement du cartel prendrait finalement la forme d'une visioconférence, en lieu et place d'une réunion en personne, comme prévu initialement.

"Cela augmente la probabilité qu'ils ne changent rien" à leur quota de production, selon Robert Yawger, de Mizuho.

Selon des membres du cartel, cités par le Wall Street Journal sous couvert d'anonymat, le groupe s'orienterait bien vers un statu quo.

Ce bémol était de nature à calmer la hausse de l'or noir, mais, selon l'analyste, des opérateurs spéculatifs se sont engouffrés dans la brèche, à l'achat, dès le début d'un fléchissement, ce qui a donné un coup de fouet aux prix.

Outre ces éléments, l'approche de l'entrée en vigueur de l'embargo européen sur le pétrole russe contribuait à maintenir le marché sous tension.

Malgré plusieurs semaines de discussions, l'Union européenne n'a pas encore dégagé de consensus concernant le prix plafond qui doit être appliqué aux exportations russes, corollaire de l'embargo.

"S'ils ne parviennent pas à s'entendre" sur un prix, "ce serait un facteur de baisse des cours car cela permettrait à la Russie de continuer à vendre à la Chine et l'Inde sans aucune contrainte", a fait valoir Robert Yawger.

Mais en cas d'accord, la combinaison de l'embargo et du plafonnement "entraîneront une tension notable du marché début 2023", ont prévenu, dans une note, les analystes de Commerzbank, qui voient le Brent remonter jusqu'à 95 dollars.

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