Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers européens repartaient de l'avant mardi matin, CAC 40 et Dax franchissant de nouveaux plus hauts à la faveur des espoirs de reprise aux Etats-Unis grâce à l'avancée de la campagne de vaccination et au lancement d'un vaste plan d'investissements dans les infrastructures.

Vers 09H30, de Paris (+0,65%) à Londres (+0,60%) en passant par Francfort (+0,53%) et Milan (+0,60%), une humeur printanière régnait sur les Bourses européennes.

Alors que le Dax a ouvert sur un nouveau record historique à 14.926,12 points, le CAC 40 est monté jusqu'à 6.073,75 points, au plus haut depuis fin février 2020.

Plus tôt en Asie, la Bourse de Tokyo avait vu son indice phare, le Nikkei, progresser pour une quatrième séance d'affilée (+0,16%) tandis que l'indice élargi Topix a perdu 0,78%.

En Chine, les Bourses de Hong Kong (+1,0%) et de Shanghai ont terminé en hausse (+0,6%).

Le fait que les taux d'emprunt souverains montent en même temps que les marchés boursiers "suggère que la reprise des actions est désormais en cours", selon Sebastien Galy, stratégiste macro pour Nordea Investment.

Les deux phénomènes se produisent "en amont de la publication du prochain plan budgétaire aux Etats-Unis, qui devrait être de 3.000 milliards de dollars" et intervient au moment où "nous recevons des nouvelles positives sur les vaccins aux Etats-Unis", poursuit-il.

Le président américain Joe Biden a annoncé lundi une accélération de la campagne de vaccination aux Etats-Unis, promettant que 90% des adultes américains seraient éligibles au vaccin d'ici le 19 avril.

Le locataire de la Maison Blanche lance également cette semaine la deuxième offensive de son mandat: un projet d'investissements massifs dans les infrastructures s'accompagnant de hausses d'impôts qui restent à définir mais font déjà hurler ses adversaires politiques.

Ces espoirs de reprise se traduisaient sur le marché obligataire par une nette réaccélération du taux américain à dix ans depuis vendredi, qui se transmettait aux rendements obligataires européens: il évoluait ce mardi matin autour de 1,75%, après être monté jusqu'à près de 1,76%, nouveau plus haut depuis fin janvier 2020.

Côté indicateurs, les prix à la consommation allemands ainsi que la confiance des consommateurs (Conference Board) aux Etats-Unis pour mars animeront la séance.

Les bancaires reprennent des couleurs

Les valeurs bancaires rebondissaient après avoir souffert la veille dans la foulée de la vente massive d'actions par le fonds d'investissement américain Archegos Capital Management. Elles profitaient aussi de la remontée des rendements obligataires.

A Londres, Barclays prenait 2,47% à 184,84 pence et Lloyds Banking Group 1,62% à 42,74 pence.

A Paris, Société Générale gagnait 2,81% à 22,32 euros, BNP Paribas prenait 2,74% à 52,06 euros et Crédit Agricole s'appréciait de 2,47% à 12,45 euros.

Outre-Rhin, Deutsche Bank gagnait 2,15% à 10,36 euros et Commerzbank 2,84% à 5,29 euros.

Lagardère en tête du SBF 120

Le titre montait de 5,57% à 23,12 euros après l'éviction lundi du PDG du premier éditeur français Hachette Livre Arnaud Nourry en raison de son désaccord avec son actionnaire Arnaud Lagardère, alors que M. Nourry s'opposait publiquement à une vente à l'empire de Vincent Bolloré (+0,29% à 4,08 euros).

Royal Mail veut accélérer

Le groupe postal britannique progressait de 1,84% à 519,40 pence. Il a confirmé ses objectifs pour l'exercice 2020-2021, promis d'annoncer prochainement une nouvelle politique en termes de dividende, et estimé que sa branche de transports de colis à l'international allait fortement croître dans les années qui viennent.

Du côté des changes, du pétrole et du yen

Vers 08H25 GMT (10H25 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 64,87 dollars à Londres, en baisse de 0,17% par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois perdait 0,36%, à 61,34 dollars.

Dans le même temps, l'euro reculait (-0,25%) face au billet vert, à 1,1736 euro pour un dollar.

Le dollar a franchi mardi la barre des 110 yens pour la première fois en un an, porté par les espoirs d'embellie de l'économie mondiale grâce aux plans de relance, en particulier aux Etats-Unis.

afp/jh