Paris (awp/afp) - Les places boursières étaient partagées vendredi entre un indicateur de consommation américain jugé décevant, un nouveau ralentissement de l'inflation et des résultats d'entreprises mitigés.

Après avoir tergiversé, les Bourses européennes évoluaient timidement dans le vert à Paris (+0,09%), Francfort (+0,17%), Londres (+0,14%). Milan progressait davantage, de 0,67% vers 15H05 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,15%.

Après une ouverture en baisse à Wall Street du fait de la déception suscitée par les mauvais résultats d'Intel, le Dow Jones reprenait 0,28%, l'indice Nasdaq +0,41% et l'indice élargi S&P 500 0,24% vers 15H00 GMT grâce notamment à la bonne impression laissée par une série d'indicateurs macroéconomiques.

Jeudi, la première estimation de la croissance américaine, ressortie plus solide que prévu au quatrième trimestre, avait été saluée par les marchés.

Vendredi, ils ont reçu des nouvelles données positives du front de l'inflation, avec un indice des prix PCE qui n'a progressé que de 0,1% en décembre sur un mois, même si les économistes le voyaient ressortir stable.

En matière de prix, les investisseurs ont davantage retenu la hausse de 0,3% de l'indice de base hors alimentation et énergie (+0,3%), qui a été elle conforme aux estimations.

Les opérateurs ont également focalisé leur attention sur un autre chiffre du rapport du département du Commerce, qui concernait la consommation, en contraction de 0,2% sur un mois, soit plus que les 0,1% anticipés.

Ils espèrent que ces données pourront faire infléchir la Réserve fédérale américaine (Fed) qui mène depuis mars une politique de hausses de taux d'intérêts dans son combat contre l'inflation qu'elle veut ramener autour de 2%.

En milieu de semaine prochaine, la réunion du comité de politique monétaire de la banque centrale (FOMC), suivie de la conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell seront cruciales.

Les investisseurs, qui s'attendent à une nouvelle hausse de taux, d'un quart de point, cherchent surtout à savoir "si le FOMC prévoit encore des relèvements de taux" par la suite, estime Nieil Wilson, analyste de markets.com.

Jeudi prochain, la Banque centrale européenne et la Banque d'Angleterre devraient elles aussi à nouveau relever leur principal taux directeur dans leur mandat de lutte contre l'inflation.

Intel très prudent ___

Le géant américain des semi-conducteurs Intel a publié jeudi des résultats sensiblement inférieurs aux attentes, dans un contexte de ralentissement de la demande de puces électroniques, et communiqué des prévisions très prudentes pour le premier trimestre 2023. L'action chutait de plus de 8% à Wall Street.

L'action Colgate-Palmolive fait la grimace ___

Colgate-Palmolive, qui commercialise des produits d'hygiène et d'entretien, a affiché vendredi des résultats trimestriels meilleurs que prévu grâce à des prix plus élevés. Son chiffre d'affaires s'est établi à 4,63 milliards de dollars de septembre à décembre, 5% de plus qu'il y a un an et légèrement au-dessus des attentes du marché. L'action perdait plus de 5%.

Résultats éclatants du luxe ___

Le numéro un mondial du luxe LVMH a battu de nouveaux records en 2022, avec des ventes astronomiques de près de 80 milliards d'euros et un bénéfice net de 14 milliards d'euros. "2023, si le début d'année se confirme (...), devrait être une très bonne année" a assuré le PDG Bernard Arnault. L'action reculait de 0,64% à Paris vers 14H30 GMT, les analystes de RBC notant par exemple "des marges plus faibles" qu'attendu au quatrième trimestre.

A Londres, Burberry prenait 2,13%, Kering gagnait 1,61% à Paris.

Bestway dans Sainsburry ___

Le groupe de grande distribution britannique Sainsburry était recherché à Londres (+4,47% vers 14H30 GMT) après l'annonce d'une prise de participation de Bestway, un conglomérat international qui a indiqué ne pas vouloir prendre le contrôle du groupe.

Du côté du pétrole et des devises ___

Les prix du pétrole montaient vendredi, poussés par des données macroéconomiques encourageantes aux Etats-Unis qui achèvent 2022 en croissance, mais aussi en prévision d'une offre russe en passe de faiblir. Le baril de Brent de mer du Nord prenait 1,05% à 88,39 dollars, et le WTI 1,53% à 82,25 dollars vers 14H30 GMT.

afp/rp

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