Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales digéraient des indicateurs économiques, jeudi, et le discours du patron de la banque centrale américaine (Fed) qui a indiqué que les hausses de ses taux d'intérêt allaient ralentir, mais qu'ils resteraient élevés plus longtemps.

Les places boursières progressent légèrement: vers 12H20 GMT, Paris grappillait 0,16%, Francfort gagnait 0,73%, Milan 0,60% et Londres évoluait autour de l'équilibre (0,06%). A Zurich, le SMI gagnait 1,30%.

Les contrats à terme des trois principaux indices de New York reculaient légèrement, entre 0,03% et 0,13%.

"Jerome Powell a dit exactement ce que le marché voulait entendre dans son discours d'hier: la Fed ralentira le rythme des futures hausses de taux" pour la prochaine réunion monétaire de la Réserve fédérale le 14 décembre, note Jochen Stanzl, analyste pour CMC Markets.

Cela confirme ainsi le scénario qui était déjà anticipé par les investisseurs d'une hausse des taux de 50 points de base (un demi-point de pourcentage), contre 75 points de base lors des quatre hausses précédentes.

Toutefois, Powell a aussi - et surtout - prévenu que le travail était loin d'être terminé. "L'inflation reste bien trop élevée", a-t-il martelé.

"M. Powell a insisté sur le fait que les taux d'emprunt vont continuer d'augmenter et qu'ils resteront à un niveau élevé pendant un moment, jusqu'à ce que la Fed soit sûre d'avoir gagné dans la bataille contre l'inflation", a noté Ipek Ozkardeskaya de Swissquote.

"Cette tonalité peut traduire des craintes économiques chez le président de la Fed après les dernières publications d'indicateurs avancés d'activité en contraction", selon Alexandre Baradez, analyste IG France.

Dans cette perspective, les rendements des emprunts d'Etats fondaient nettement: le Bund allemand, qui fait référence en Europe, s'établissait à 1,81%, en baisse de 11 points de base et le français était à 2,27%, en baisse de 12 points de base, vers 12H10 GMT.

L'euro gagnait 0,33%, à 1,0441 dollar vers 12H20 GMT.

Du côté de la zone euro, le taux de chômage a atteint en octobre un nouveau point bas historique, à 6,5% de la population active, après 6,6% en septembre, selon les données d'Eurostat publiées jeudi.

Autre indicateur, l'emploi manufacturier en France a continué à croître, à un rythme toutefois plus lent, et le taux d'inflation des achats a marqué le pas, atteignant son plus faible niveau depuis presque deux ans, grâce à la baisse de prix de certains produits, même si les coûts restent élevés.

La tech respire ___

Les valeurs technologiques, particulièrement sensibles au cap monétaire de la Fed, étaient recherchées jeudi.

En Europe, le fabricants de semi-conducteurs allemand Infineon prenait 3,01% vers 12H30 GMT et le néerlandais ASML 3,85%. Sur la place parisienne c'est Dassaut Systemes, en hausse de 4,28%, qui évoluait en tête du CAC 40.

Du côté du pétrole et du bitcoin ___

Les prix du pétrole montaient légèrement jeudi, toujours encouragés par les espoirs d'allègement de la politique sanitaire chinoise, avant une réunion très attendue des pays producteurs de l'Opep+ dimanche.

Vers 12H10 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait 2,98%, à 87,98 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en janvier, grimpait de 1,34%, à 81,61 dollars.

Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin restait stable (+0,09% à 17.119 dollars), en remontée depuis le début de la semaine avec le regain d'appétit pour le risque du marché.

afp/rp