Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluaient en légère hausse lundi, gardant leur élan haussier malgré des indicateurs décevants sur l'activité économique en Chine et aux États-Unis, tandis que les négociations sur le nucléaire iranien faisaient fléchir les cours du pétrole.

Wall Street évoluait en petite progression, se cherchant toujours une direction: vers 15H45 GMT, le Dow Jones avançait de 0,15%, le Nasdaq de 0,30% et le S&P 500 de 0,06%.

En Europe, les marchés ont terminé aussi timidement dans le vert: Londres a grappillé 0,11%, Francfort 0,15% et Paris 0,25%. Les investisseurs en Europe étaient moins nombreux qu'à l'accoutumée, le 15 août étant par exemple férié en France et la Bourse de Milan étant fermée. A Zurich, le SMI a gagné 0,39%.

Le principal mouvement provenait du marché du pétrole: mal orientés après un ralentissement de l'activité en Chine, les prix ont amplifié leur chute, après que le chef de la diplomatie iranienne a affirmé que son pays enverrait ses "propositions finales" sur le dossier nucléaire avant minuit heure locale (19H30 GMT).

Ces négociations pourraient conduire à la fin des sanctions pour ce membre clef de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 3,98% à 94,25 dollars vers 15H40 GMT. Celui de WTI américain pour livraison en septembre cédait 4,42%, à 88,00 dollars.

Les cours ont cédé plus de 20% en deux mois et demi.

De leur côté, les places boursières étaient lestées notamment par le ralentissement inattendu des ventes de détail et de la production industrielle en juillet en Chine, en raison d'un rebond du Covid-19 et d'une crise dans l'immobilier.

De quoi pousser la banque centrale chinoise à abaisser plusieurs de ses taux directeurs pour soutenir l'économie.

"Ce ralentissement confirme l'hypothèse selon laquelle les bons chiffres de mai et juin correspondaient au rebond de la réouverture (après les confinements liés au Covid-19) et que désormais (...) les usines chinoises vont, de nouveau, tourner au ralenti", a commenté, dans une note, Craig Botham, de Pantheon Macroeconomics.

Et les États-Unis, dont la robustesse économique a nourri une partie du rebond boursier observé depuis plusieurs semaines, ne venaient pas en soutien lundi: l'activité manufacturière de la région de New York a même enregistré sa plus forte baisse depuis avril 2020.

La crainte d'une récession faisait reculer les taux d'intérêt sur le marché obligataire: le taux d'intérêt pour l'emprunt américain à 10 ans reculait à 2,78%, contre 2,83% vendredi.

Le ralentissement de l'activité économique et le tassement de l'inflation la semaine dernière ont laissé l'espoir aux investisseurs que la banque centrale américaine prenne des mesures moins restrictives pour lutter contre la hausse des prix, soutenant les actions. Le compte-rendu des discussions de la dernière réunion de la Fed sera publié mercredi.

"Les investisseurs ne perdent pas leur calme estival et maintiennent leurs positions malgré des conditions pas vraiment optimales", remarque Konstantin Oldenburger, CMC Markets

Les matières premières fléchissent ___

Les géants des hydrocarbures souffraient de la chute des cours: TotalEnergies a perdu 2,35% et Shell 1,49% en Europe. A Wall Street, ExxonMobil (-2,54%), Chevron (-2,41%) ou ConocoPhillips (-2,41%) suivaient.

Même constat pour les minières, avec ArcelorMittal à -1,31%, Anglo American à -2,46% et US Steel à -4,44%.

Un nouveau vaccin de Moderna contre le Covid-19 homologué ___

Le régulateur britannique du médicament a annoncé lundi avoir approuvé une nouvelle génération du vaccin contre le Covid-19 de Moderna ciblant le très répandu variant Omicron, une première dans le monde selon le laboratoire. Le titre montait de 2,73% à Wall Street.

Le laboratoire britannique AstraZeneca est monté aussi de 2,33%, après les résultats d'une étude sur son médicament contre le cancer Enhertu.

Des acquisitions soutenaient aussi les laboratoires français Eurofins (+2,27%) et Ipsen (+2,05%).

Du côté des devises ___

L'euro cédait 0,69% face au billet vert à 1,0189 dollar vers 15H45 GMT.

Le bitcoin reculait de 0,58% à 24.180 dollars.

afp/rp