Paris (awp/afp) - De légères baisses étaient observées sur les marchés boursiers mondiaux mardi, qui attendent dans des volumes d'échanges réduits les chiffres très scrutés de l'inflation américaine publiés mercredi.

Les Bourses européennes refluaient vers 11H35 GMT: Francfort était en retrait de 0,94%, Paris de 0,43%, Milan de 0,61%, tandis que Londres était stable (-0,02%). A Zurich, le SMI abandonnait 0,45%.

Les places boursières asiatiques n'ont pas montré plus de dynamisme.

A New York, les contrats à terme des trois principaux indices évoluaient à la baisse, de -0,05% à -0,50% pour le Nasdaq. Lundi, ils avaient conclu en ordre dispersé, les résultats décevants du fabricant de micro-processeurs Nvidia ayant jeté un froid sur la tech américaine et provoqué un léger repli du Nasdaq.

Cette semaine, c'est l'indice des prix à la consommation (IPC) de juillet aux États-Unis qui concentre toute l'attention des investisseurs, car il pourrait donner le ton de l'attitude à venir de la Banque centrale américaine, la Fed.

"Les investisseurs sont persuadés que l'inflation aux États-Unis a peut-être atteint son pic le mois dernier", selon Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, qui cite "l'enquête de la Fed de New York sur les attentes des consommateurs qui a montré une forte baisse des prévisions d'inflation en juillet".

Les projections misent sur un ralentissement de la hausse des prix aux États-Unis à +0,2% sur le mois -contre +1,3% en juin- et 8,7% sur un an -contre 9,1% le mois dernier-, ce qui pourrait enfin suggérer que l'inflation a atteint un pic.

Ces prévisions reflètent "la baisse récente des prix des matières premières" selon Tiffany Wilding et Allison Boxer, économistes à Pimco, qui tablent également sur un pic de l'inflation dite globale, mais s'attendent à voir l'inflation sous-jacente, qui exclue les prix de l'énergie et de l'alimentation, s'accélérer encore.

"Un chiffre conforme aux attentes, ou idéalement plus faible, devrait calmer les anticipations de hausses de taux de la part de la Fed, tandis qu'un chiffre supérieur aux attentes ou, Dieu nous en préserve, supérieur aux 9,1% du mois dernier, provoquerait une nouvelle onde de choc sur le marché", prévient Ipek Ozkardeskaya.

Sur le marché obligataire, les taux d'emprunt souverains progressaient un peu vers 11H30 GMT. Le rendement de la dette allemande à 10 ans s'établissait à 0,936%, contre 0,891% à la clôture de lundi.

Cette tendance pénalisait les valeurs du secteur technologique, qui ont besoin de taux d'intérêt bas pour financer leur croissance. A Paris, STMicroelectronics était en baisse de 2,37%, tout comme Delivery Hero (-3,81%) à Francfort ou ASML (-3,19%) à Amsterdam.

Derniers résultats d'entreprises ___

Quelques entreprises publient encore cette semaine leurs comptes de résultats trimestriels.

L'exploitant suisse de boutiques hors taxes Dufry grimpait de 2,92% à Zurich, grâce à une nette hausse de ses ventes au premier semestre, qui se rapprochent de leurs niveaux d'avant-pandémie.

Le géant allemand de la réassurance Munich Re (+1,58% à Francfort) a vu son bénéfice net reculer de 30,5% au deuxième trimestre.

Son compatriote Continental, équipementier automobile, a rapporté une perte nette au deuxième trimestre, tout en confirmant ses prévisions annuelles, et perdait 2,51%.

A Londres, l'action Intercontinental Hotels reculait de 1,65%, le groupe hôtelier britannique a vu son bénéfice quadrupler sur un an au premier semestre, mais a fait légèrement moins qu'attendu par le consensus d'analystes sondés par Bloomberg.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les prix du pétrole étaient en hausse, après l'interruption des livraisons de pétrole russe à trois pays européens via l'Ukraine.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre avançait de 1,36% à 97,97 dollars vers 11H30 GMT. Celui de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre gagnait 1,28% à 91,96 dollars.

L'euro progressait de 0,27% face au billet vert, à 1,0224 dollar.

Le bitcoin se repliait de 2,92% à 23.370 dollars.

afp/rp