Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers évoluaient sans direction franche jeudi, au lendemain d'une publication de la banque centrale américaine que les investisseurs digéraient progressivement, ayant également du grain à moudre du côté d'indicateurs macroéconomiques mitigés.

Les Bourses européennes ont clôturé en légère hausse jeudi après une nette baisse la veille causée par un regain des craintes quant à l'inflation et une politique plus restrictive qu'anticipée de la Banque centrale américaine (Fed).

Paris a progressé de 0,45%, Francfort de 0,52%, Milan de 1,00% et Londres de 0,35%. A Zurich, le SMI a gagné 0,35%.

Wall Street oscillait autour de l'équilibre jeudi vers 16H00 GMT. Le Dow Jones était stable (-0,01%), l'indice élargi S&B 500 grappillait 0,29% et le Nasdaq prenait 0,44%.

Les investisseurs sont "mi-figue mi-raisin face aux bons chiffres du chômage et de l'activité manufacturière" aux Etats-Unis, alors que "les marchés sont toujours focalisés sur l'inflation et la Fed", craignant que des preuves d'une économie robuste encourage l'institution à poursuivre un resserrement monétaire fort, observe Denis Ducatel, expert en investissements financiers chez Milleis Banque.

L'activité manufacturière de la région de Philadelphie, aux États-Unis, est revenue en territoire positif en août, après s'être contractée pendant deux mois. Sur le marché du travail les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont légèrement diminué sur une semaine.

La veille, la publication des "minutes" de la Fed avait laissé les investisseurs sans indication supplémentaire sur les intentions de l'institution.

Néanmoins, "on atteint des résistances que ce soit au Nasdaq à New York, sous la barre des 13.000 points ou au CAC 40 où il semble que le marché a du mal à aller au-dessus de la zone des 6.600 points", ajoute M. Ducatel. Vers 16H00 GMT, le Nasdaq atteignait 12.997,43 point et Paris a clôturé à 6.557,40 points.

En cause notamment "la saisonnalité" alors que le mois d'août est marqué "par un volume moindre de transactions. Lorsque tous les investisseurs vont revenir", les évolutions devraient être plus nettes, complète Denis Ducatel.

Un milliardaire à la porte de Manchester United ___

Un porte-parole du milliardaire britannique Jim Ratcliffe a déclaré mercredi que le propriétaire du groupe d'énergie Ineos est "certainement un acheteur potentiel" de Manchester United si le club anglais était à vendre. Le titre de l'équipe du nord-ouest de l'Angleterre grimpait de 2,40% à New York vers 15H50 GMT.

Plus tôt dans la semaine, Elon Musk avait démenti vouloir acheter lui-même le club, après avoir fait état de son intention de le faire dans un tweet.

Le tour de piste continue pour la distribution ___

Après Walmart (+5,13% sur la semaine) et Home Depot (+2,98% sur la semaine) mardi et Target (+0,37% sur la semaine) mercredi, c'est au tour de Kohl's, autre poids lourd de la distribution aux Etats-Unis d'annoncer ses résultats. Une diminution de son chiffre d'affaire de 8,1% au deuxième trimestre sur un an et des gains en chute sur la même période faisaient perdre au titre 4,62% vers 15H50 GMT.

AO World surfe sur le net ___

AO World, spécialiste des ventes en ligne d'électroménager, s'est élevé quant à lui de 4,98% à Londres après avoir annoncé un chiffre d'affaires en hausse de plus de 50% sur deux ans et 4 millions de clients supplémentaires depuis le début de la pandémie.

Les marchés reçoivent le message de Cisco ___

Le groupe de télécommunications Cisco bondissait de plus de 6% à New York vers 15H50 GMT, après la publication de ses résultats. "Les pénuries d'approvisionnement en puces s'atténuent" a notamment retenu John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.

Du côté du gaz, du pétrole et des devises ___

Le prix du gaz naturel européen de référence, le TTF néerlandais, grimpait de 6,72% à 241,005 euros le mégawattheure vers 15H50 GMT.

Du côté du pétrole, le Brent de mer de Nord pour livraison octobre gagnait 2,64% à 96,11 dollars et le WTI américain à échéance septembre s'élevait à 90,30 dollars (+2,45%).

L'euro reculait face au billet vert (-0,68%), à 1,0118 dollar.

Le bitcoin avançait de 0,28% à 23.473 dollars.

afp/rp