Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluaient en ordre dispersé mercredi à la veille de la publication d'un indicateur important sur l'inflation aux États-Unis, avec une nouvelle flambée des taux d'intérêt en Europe et au Royaume-Uni.

Les échanges ont débuté en vert clair à New York, le Dow Jones prenant 0,08% et le Nasdaq 0,26% après avoir fini en hausse pour le Dow Jones et en baisse de 1,10% pour le Nasdaq.

Après une ouverture en baisse et un passage en terrain positif en milieu de séance, les indices européen étaient dans le rouge vers 14H15 GMT, comme lors des cinq dernières séances: Paris reculait de 0,29%, Francfort de 0,26%, Milan de 1,14% et Londres de 0,78%. La Bourse de Madrid reculait de 1,16%. A Zurich, le SMI perdait 0,02%.

Sur le marché obligataire, les taux connaissaient une nouvelle poussée: le taux d'emprunt à dix ans de l'État britannique a atteint un nouveau plus haut depuis 2008, évoluant à 4,60% vers 13H50 GMT après d'être monté à 4,64% un peu plus tôt.

Celui à 30 ans a brièvement dépassé les 5% pour la première fois depuis l'intervention sur les marchés de la banque d'Angleterre fin septembre, pour apaiser le climat après la présentation d'un mini-budget par le gouvernement britannique.

La Banque d'Angleterre a confirmé mercredi qu'elle terminerait vendredi comme prévu son intervention sur le marché obligataire, malgré des informations de presse laissant entrevoir une possible extension. Toutefois, un certain nombre de mesures resteront en place "au-delà du 14 octobre", a-t-elle précisé.

La livre remontait à 1,1051 dollar (+0,77%) vers 14H10 GMT.

L'emprunt à 10 ans français avait un taux d'intérêt de 2,96%, le taux allemand de 2,36% et l'américain de 3,94%.

Les opérateurs de marché attendent les chiffres de l'inflation de septembre, jeudi aux États-Unis après une nouvelle accélération de la hausse des prix de gros à 0,4% en septembre -plus qu'attendu par les analystes- signalant que la pression sur les prix ne se desserre pas, malgré un nouveau ralentissement sur un an.

Les marchés espèrent toujours un ralentissement marqué de la hausse des prix, afin que la Banque centrale américaine (Fed) allège le rythme de son resserrement monétaire. Le compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed doit également être publié mercredi.

LVMH garde son éclat ___

Le numéro un du luxe progressait de 2,19% vers 14H15 GMT après ses résultats trimestriels, au deuxième rang des meilleures performances au sein de l'indice phare parisien. Il poursuit son ascension, réalisant 19,75 milliards d'euros de ventes au troisième trimestre et s'est dit "confiant dans la poursuite de la croissance".

Le reste du secteur était aussi bien orienté, comme Hermès (+1,43%). Burberry (+0,62%) et Richemont (+2,68%) étaient également en hausse, tandis que Kering reculait de 0,33%.

Inquiétudes sur les banques ___

Le secteur bancaire était encore sous pression mercredi, avant les résultats des grands noms du secteur américain vendredi. Barclays chutait de 4,69%, Lloyds de 6,02% à Londres, BNP Paribas reculait de 1,85% à Paris.

L'action de la banque Credit Suisse tanguait à nouveau, cédant 5,02% après une information de presse évoquant une enquête aux États-Unis visant à déterminer si la banque a continué d'aider des clients à échapper à l'impôt après l'accord de 2014.

Le secteur immobilier secoué ___

Le promoteur immobilier Barratt Developments dévissait de 7,87% à Londres après avoir annoncé un niveau de réservations inférieur à l'an dernier pour son premier trimestre décalé et des perspectives incertaines pour l'année, alors que "les clients réagissent à l'incertitude économique". A Paris, le géant des centre commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield reculait de 2,10%, Icade de 5,99%.

Du côté des devises et du pétrole ___

La monnaie japonaise évoluait à son plus bas niveau face au dollar depuis 24 ans mercredi, à 146,91 yens pour un dollar vers 14H25 GMT, passant au-dessus du précédent niveau qui avait déclenché une intervention de la Banque centrale du Japon afin de soutenir la devise, le 22 septembre.

L'euro reculait légèrement (-0,17%) à 0,9692 dollar.

Le bitcoin remontait de 0,45% à 19.105 dollars.

Les prix du pétrole baissaient nettement: le baril de Brent de mer de Nord pour livraison en décembre reculait de 1,63% à 92,75 dollars vers 14H35 GMT, celui de WTI américain pour livraison en novembre de 2,20% 87,38 dollars.

afp/rp