Paris (awp/afp) - Les marchés actions étaient optimistes jeudi, au lendemain de la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui s'est montrée toujours aussi accommodante, et en pleine assimilation d'une salve de résultats d'entreprises.

Vers 11h00 GMT, Paris montait de 0,74%, Londres de 0,73%, Francfort de 0,20% et Milan de 0,57%. Quant à la Bourse suisse, elle se reprenait elle lâchait tout juste 0,02% vers 12h20.

En Asie, les indices chinois ont rebondi, alors que Pékin cherche à rassurer les investisseurs après son tour de vis visant le secteur éducatif privé. Hong Kong a pris 3,3%, se reprenant pour la seconde séance consécutive tandis que Shanghai a gagné 1,49%. La Bourse de Tokyo est également montée de 0,73%.

La Bourse de New York a pour sa part terminé en ordre dispersé mercredi, le Dow Jones faiblissant pour la 2e séance d'affilée.

La Banque centrale américaine (Fed) a de nouveau répété vouloir que l'économie soit tirée d'affaire avant d'agir et n'a pas évoqué de calendrier pour un repli de son soutien monétaire.

L'institution a donc maintenu ses taux directeurs dans une fourchette de 0 à 0,25%, et conservé le niveau actuel de 120 milliards de dollars par mois d'achats d'actifs.

"L'institution n'est nullement pressée de commencer la normalisation de sa politique", relève Sebastian Paris Horvitz, analyste chez LBPAM.

"Toutefois, une première réflexion +approfondie+ sur le calendrier, la séquence et la composition de la réduction des achats d'actifs aurait eu lieu lors de la réunion", sans prise de décision pour le moment, ajoute-t-il.

Concernant l'accélération de la hausse des prix, le président de la Fed, Jerome Powell, s'est dit "confiant" sur le fait "qu'à moyen terme l'inflation va redescendre", mais qu'"il est difficile de dire quand".

L'agenda du jour s'annonce dense des deux côtés de l'Atlantique: estimation de la croissance du second trimestre et nouvelles demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis ou encore inflation allemande.

De nouveaux résultats d'entreprises sont également attendus.

Du changement chez Danone

Danone a annoncé que la plupart des membres de son conseil d'administration quitteront leurs fonctions d'ici à 2023, dont l'ex-PDG Franck Riboud, quelques mois après l'éviction de son successeur Emmanuel Faber. A Paris, l'action bondissait de 4,79% à 59,91 euros.

Son principal concurrent, Nestlé, qui a relevé son objectif annuel de croissance, perdait 0,07% à 114,04 francs suisses suisses.

Bonnes ondes pour Nokia

L'équipementier finlandais de télécoms s'envolait de 7,05% à 5,30 euros après avoir relevé ses prévisions de ventes et de marge pour l'ensemble de l'année.

Airbus redécolle

Le constructeur aéronautique européen gagnait 3,59% à 119,44 euros après avoir revu nettement à la hausse ses prévisions pour l'année. Il a publié un bénéfice net de 2,2 milliards d'euros au premier semestre à la faveur d'importantes livraisons d'avions comparées à l'an passé.

AstraZeneca relève ses prévisions

Le laboratoire pharmaceutique suédo-britannique (+0,36% à 8.299 pence) a annoncé jeudi que les ventes de son vaccin contre le Covid-19 avaient atteint 1,17 milliard de dollars au cours du premier semestre, et relevé ses prévisions.

Credit Suisse dans le rouge

La banque suisse perdait 3,72% à 8,95 francs suisses suisses après avoir enregistré un bénéfice net inférieur aux attentes, en baisse de 78%, au deuxième trimestre. Elle a par ailleurs publié jeudi un rapport sur le fonds américain Archegos, dont l'implosion lui a coûté 653 millions de dollars supplémentaires au deuxième trimestre.

Ce rapport, réalisé par un cabinet d'avocats, met en évidence une "inefficacité dans la gestion des risques" et "des manquements" dans la communication des risques par voie hiérarchique.

Les pétrolières au beau fixe

Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell bondissait de 3,53% à 1.433 pence à Londres tandis que TotalEnergies prenait 2,14% à 37,48 euros. Les deux majors sont dans le vert au deuxième trimestre après de lourdes pertes l'année dernière, profitant du fort rebond des prix du pétrole.

Vers 09H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre gagnait 0,82% à 75,35 dollars à Londres par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril de WTI pour le même mois progressait de 1,02% à 73,12 dollars.

Du côté du bitcoin et de l'euro

Dans le même temps, l'euro prenait 0,26% face au billet vert, à 1,1876 dollar.

Le bitcoin était stable (-0,17%), à 39'900 dollars.

afp/vj