Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales sont orientées légèrement à la hausse vendredi, prudentes avant la publication d'un indicateur d'inflation aux États-Unis, même si les derniers commentaires sur les discussions concernant le plafond de la dette américaine apportent un peu d'optimisme.

Les indices européens ont ouvert en petite hausse, avant de fluctuer autour de l'équilibre. Vers 11H40 GMT, Paris revenait dans le vert à +0,41%, tout comme Londres (+0,28%), Francfort (+0,22%%) et Milan (+0,11%). A Zurich, le SMI gagnait 0,42%.

En Asie, Tokyo a gagné 0,37%, soutenue par la faiblesse du yen et le secteur technologique après les prévisions flamboyantes du géant des processeurs Nvidia, qui ont fait bondir la Nasdaq de 1,7% à New York jeudi.

Shanghai a progressé de 0,35% et Hong Kong était fermé pour un jour férié.

Les indices de la Bourse de New York se dirigent vers une ouverture en légère hausse d'environ 0,3% selon leurs contrats à terme.

La publication à 12H30 GMT de l'indice PCE, indicateur d'inflation aux États-Unis privilégié par la Banque centrale américaine, pourrait changer la tendance.

Ces dernières semaines, plusieurs responsables de l'institution ont repoussé le scénario d'une fin du cycle de hausses des taux directeurs de la Réserve fédérale d'ici la fin de l'année.

"La Fed semble divisée sur quoi faire, donc les statistiques sont cruciales", prévient Neil Wilson, analyste de Finalto.

Les investisseurs ont donc ajusté leurs anticipations, le marché tablant désormais de plus en plus sur une nouvelle augmentation des taux de la Fed en juin.

Aux États-Unis, malgré des jours et des nuits de discussions, les équipes du dirigeant démocrate Joe Biden et les négociateurs du camp républicain n'ont pas encore trouvé de compromis budgétaire pour relever le plafond de la dette américaine.

Mais ces négociations sont "productives", a assuré jeudi la porte-parole de l'exécutif, Karine Jean-Pierre, y voyant une preuve qu'il existe "une voie à suivre" vers un accord. Le président Biden s'est aussi montré optimiste, assurant qu'il n'y aurait "pas de défaut".

Sans accord, les Etats-Unis pourraient pourtant bien se retrouver dès le 1er juin en défaut de paiement. Mais selon Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management, il est possible que la date effective d'épuisement des fonds disponibles soit plus tardive et "certains législateurs pourraient commencer à considérer l'échéance comme un peu plus souple".

L'analyste craint en conséquent que "les discussions puissent s'éterniser, malgré une probabilité d'accord supérieure à 70%".

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt souverains refluaient légèrement après une remontée ces deux dernières semaines qui les a poussé proche de leur pic de mi-mars.

EnBW se renouvelle ___

L'énergéticien allemand EnBW a conclu vendredi la vente à un consortium pour 1 milliard d'euros de 24,95% de TransnetBW, sa filiale gestionnaire de réseaux électriques, afin de dégager des fonds pour investir dans la transition énergétique. Son action prenait 1,60% à Francfort.

Lufthansa vole vers l'Italie ___

Le géant du transport aérien allemand Lufthansa (-0,25% à Francfort) a annoncé jeudi avoir conclu un accord avec le ministère italien de l'économie et des finances pour acquérir une participation de 41% dans ITA Airways, héritière d'Alitalia, moyennant 325 millions d'euros.

Du côté des matières premières et des devises ___

Les prix du pétrole remontaient vers 11H30 GMT, après une semaine volatile, misant sur une issue positive des discussions autour du plafond de la dette américaine. Le baril de Brent de Mer du Nord montait de 0,79% à 76,86 dollars et le baril de WTI américain prenait 1,09% à 72,61 dollars.

Au lendemain d'une forte baisse, le prix du gaz perdait encore 3,27%, à 24,62 euros le mégawattheure pour le contrat européen de référence, un plus bas depuis mai 2021.

Les actions de groupes miniers évoluent en nette hausse: à Londres, Anglo American prenait 2,43%, Rio Tinto 3,84%, BHP 2,95%, Antofagasta 2,81%, Glencore 2,44% et à Paris ArcelorMittal montait de 2,18%.

L'euro progresse de 0,20% par rapport au billet vert à 1,0746 dollar pour un euro.

La livre turque pique elle du nez avant le second tour de la présidentielle dimanche, à 20 livres pour un dollar, en baisse de 0,33%.

Le bitcoin recule de 0,16% à 26.445 dollars.

afp/rp