Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales étaient proches de conclure une semaine en hausse, ce qui n'était plus arrivé depuis deux mois pour certains indices, avec la confirmation vendredi d'une légère décélération de l'inflation aux Etats-Unis.

L'Europe évoluait en nette hausse, Paris menant la danse en prenant de nouveau plus de 1% (+1,26%), tandis que Francfort prenait 1,22% vers 13H45 GMT. Milan avançait plus timidement de 0,23% et Londres de 0,19%, avec des volumes d'échanges réduits dans certains marchés en raison du pont de l'Ascension. En Suisse, l'indice vedette SMI s'accaparait 1,22%.

New York a ouvert en hausse: le Dow Jones prenait 0,44%, le S&P 500 1,09%, le Nasdaq 1,60% dans le même temps. Ces trois indices devraient terminer la semaine en hausse, autour de 5% si la tendance restait la même, une première en neuf semaines pour le Dow Jones, en huit semaines pour le S&P 500.

En milieu de semaine, les investisseurs ont été en partie rassurés par le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a laissé entendre que les prochaines salves de hausse des taux ne dépasseraient pas les 50 points de base quand certains craignaient un resserrement encore plus rapide et plus violent.

Cette posture est renforcée vendredi par les chiffres de l'indicateur sur la hausse des prix PCE, le plus suivi par l'institution: l'inflation s'est élevée à 6,3% sur un an en avril, contre 6,6% en mars, son sommet depuis 40 ans. Le ralentissement est encore plus marqué sur un mois (0,2% contre 0,9%).

La variation est celle qui était attendue par les économistes, et accrédite l'espoir que le pic de la flambée des prix est passé pour les Etats-Unis, et sera bientôt passé pour les autres économies occidentales.

"Après quelques mois difficiles, de petits signaux à la hausse émergent, les investisseurs étant plus à l'aise avec la position des banques centrales dans la lutte contre l'inflation", a déclaré Richard Hunter, responsable des marchés chez Interactive Investor.

Le luxe donne le tempo en Europe

Le secteur du luxe était particulièrement vigoureux, le rebond de Richemont en Suisse (+9,02%), après une chute "exagérée" en fin de semaine dernière selon les analystes de RBC, entraînant derrière lui une myriade de hausses à travers l'Europe.

Le mouvement allait de Paris, avec Kering (+4,21%), LVMH (+3,40%) et Hermès (+2,87%) à Londres, où Burberry prenait 2,01%, en passant par Milan avec Salvatore Ferragamo (+3,22%) et Moncler (+2,44%).

Yo-yo pour les résultats de la distribution

Après des résultats solides d'enseignes de la distribution (Macy's, Dollar General) qui ont ravi les marchés jeudi, les publications du jour n'ont au contraire pas convaincu.

Le détaillant discount américain Big Lots dévissait de 14% après avoir publié une perte, au contraire des attentes des analystes.

A Paris, le distributeur de meubles et d'objets de décoration Maisons du Monde s'effondrait de plus de 26% après avoir abaissé vendredi ses prévisions de vente et de rentabilité pour 2022, s'inquiétant de la flambée de l'inflation. Le géant des centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield reculait de 3,37%, Klepierre de 2,88% dans le même secteur.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole restaient stables, se dirigeant vers leur cinquième hausse hebdomadaire, grâce à l'amélioration des perspectives de la demande avec le début de la saison estivale et des déplacements aux Etats-Unis.

Vers 13H30 GMT le prix du baril de WTI américain observait une légère baisse de 0,32% à 113,73 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,07% à 117,48 dollars.

L'euro s'échangeait pour 1,0725 dollar, à l'équilibre.

Le bitcoin restait coincé sous les 30.000 dollars (-0,76% à 29.210 dollars).

afp/al