New York (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont marqué le pas lundi devant la remontée des taux d'intérêt aux Etats-Unis, à la recherche d'un nouveau souffle après plusieurs semaines de solides hausses.

En Europe, Paris a calé (-0,67%) tout comme Francfort (-0,56%) et Milan (-0,30%). Londres a tout de même gagné 0,15%, portée par la hausse des valeurs minières de sa cote. A Zurich, le SMI a cédé 0,03%.

En phase de consolidation après avoir puissamment rebondi depuis le creux du début d'automne, Wall Street a terminé en nette baisse, anxieuse face à la réaction de la banque centrale américaine (Fed) à des indicateurs économiques meilleurs que prévu.

Le Dow Jones a abandonné 1,40%, l'indice Nasdaq a cédé 1,93% et l'indice élargi S&P 500 a lâché 1,79%.

Après un rapport sur l'emploi américain déjà plus solide qu'attendu vendredi, l'indice ISM des services, publié lundi, "s'est amélioré de manière inattendue en novembre (...) Ce rapport pourrait suggérer que les pressions salariales resteront fortes", avec le risque d'alimenter le rythme de l'inflation ou de limiter sa décrue, note Edward Moya, analyste d'Oanda.

Ces deux indicateurs vigoureux font à nouveau douter les investisseurs sur les prochaines décisions de la banque centrale américaine, alors que son président Jerome Powell avait ouvert la porte à une décélération.

Signe de ces tensions, le taux de la dette américaine à 10 ans, l'échéance qui fait référence, montait nettement pour atteindre 3,57%, contre 3,48% vendredi à la clôture.

Les banques centrales restent la principale préoccupation des investisseurs, qui tentent de jauger l'ampleur de la récession qui menace l'économie, conséquence de la hausse des taux d'intérêt.

La Fed tient une réunion les 13 et 14 décembre, avant que la Banque centrale européenne en fasse autant.

Les marchés actions ont rebondi nettement depuis deux mois. "Il est naturel que le marché en passe par une phase de consolidation, certains des opérateurs qui se sont engagés tôt dans ce rebond prenant quelques bénéfices", a aussi estimé Patrick O'Hare, de Briefing.com, dans une note.

Le pétrole se retourne ___

Les cours du pétrole ont joué aux montagnes russes lundi, la peur d'un nouveau durcissement de la politique monétaire américaine douchant la flambée consécutive à l'entrée en vigueur de l'embargo européen sur le pétrole russe.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a lâché 3,37%, pour clôturer à 82,68 dollars.

Même trajectoire pour le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en janvier, qui a perdu 3,81%, 76,93 à dollars.

Tesla cale sur la Chine ___

Tesla a chuté, fragilisé par l'information selon laquelle le constructeur de véhicules électriques a décidé de réduire la production de son modèle y en Chine, du fait de stocks élevés et d'une demande ralentie sur ce marché.

Après avoir ouvert en hausse, son concurrent chinois XPeng a finalement dérapé. Le groupe a annoncé la semaine dernière s'attendre à une hausse de sa production en décembre.

Pas le pied pour Van's ___

Le groupe VF Corporation, qui possède notamment les marques Van's et Timberland, a plongé (-8,16% à 28,93 dollars), après un avertissement sur résultat, attribué à un ralentissement de la demande en Amérique du Nord, mais aussi en Europe et en Chine. Le titre était également affecté par l'annonce surprise du départ du PDG Steve Rendle.

Nick Read ne répond plus à Vodafone ___

Vodafone a terminé proche de l'équilibre après avoir annoncé lundi le départ de son directeur général Nick Read dès la fin du mois après quatre ans à la tête du groupe britannique de télécommunications, sans donner de raison mais dans un contexte de contre-performances.

Du côté des devises et du bitcoin ___

Après avoir touché un plus bas de cinq mois par rapport à l'euro, le dollar reprenait de la vigueur: l'euro reculait de 0,38% sur la séance face au billet vert, à 1,0494 dollar pour un euro vers 21H55 GMT.

Le bitcoin baissait de 0,69% à 16.983 dollars.

afp/rp