New York (awp/afp) - Les marchés boursiers occidentaux ont gagné un peu de terrain jeudi, plutôt encouragés par l'énergie de l'économie américaine, même si elle donne des arguments à la banque centrale américaine (Fed) pour poursuivre son tour de vis monétaire.

Les Bourses européennes ont clôturé en légère hausse jeudi après une nette baisse la veille causée par un regain des craintes quant à l'inflation et une politique plus restrictive qu'anticipée de la Banque centrale américaine (Fed).

Paris a progressé de 0,45%, Francfort de 0,52%, Milan de 1,00% et Londres de 0,35%. A Zurich, le SMI a gagné 0,35%.

A Wall Street, le Dow Jones a grappillé 0,06%, l'indice Nasdaq, à forte composition technologique, a pris 0,21%, et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,24%.

Les investisseurs sont "mi-figue mi-raisin face aux bons chiffres du chômage et de l'activité manufacturière" aux Etats-Unis, alors que "les marchés sont toujours focalisés sur l'inflation et la Fed".

Des opérateurs craignent que les preuves d'une économie robuste n'encouragent l'institution à poursuivre un resserrement monétaire fort, observe Denis Ducatel, expert en investissements financiers chez Milleis Banque.

L'activité manufacturière de la région de Philadelphie, aux États-Unis, est revenue en territoire positif en août, après s'être contractée pendant deux mois. Sur le marché du travail les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont légèrement diminué sur une semaine.

La veille, la publication des "minutes" de la Fed avait laissé les investisseurs sans indication supplémentaire sur les intentions de l'institution.

Néanmoins, "on atteint des résistances que ce soit au Nasdaq à New York, sous la barre des 13.000 points, ou au CAC 40, où il semble que le marché a du mal à aller au-dessus de la zone des 6.600 points", ajoute M. Ducatel.

En cause notamment "la saisonnalité" alors que le mois d'août est marqué "par un volume moindre de transactions. Lorsque tous les investisseurs vont revenir", les évolutions devraient être plus nettes, complète Denis Ducatel.

"Parfois, quand le marché a fait un bon parcours, ce qui est le cas depuis six semaines, ce n'est pas un drame si on a des séances, ou même des semaines, en dents de scie, et c'est ce qui se passe cette semaine", a fait valoir Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.

"Les actions vont probablement chercher une direction durant le reste de l'été", a même estimé Edward Moya, d'Oanda.

Un milliardaire à la porte de Manchester United ___

Un porte-parole du milliardaire britannique Jim Ratcliffe a déclaré mercredi que le propriétaire du groupe d'énergie Ineos est "certainement un acheteur potentiel" de Manchester United si le club anglais était à vendre. Le titre de l'équipe du nord-ouest de l'Angleterre a grimpé de 1,68% et de 22% sur dix jours.

Plus tôt dans la semaine, Elon Musk avait démenti vouloir acheter lui-même le club, après avoir fait état de son intention de le faire dans un tweet.

Le dollar approche de nouveau de la parité ___

Le dollar a fait une percée jeudi pour se rapprocher de nouveau de la parité avec l'euro, soutenu par la détermination de la banque centrale américaine (Fed) à poursuivre sa lutte contre l'inflation dans les prochains mois.

Le billet vert est allé jusqu'à 1,0080 dollar pour un euro, avant de se replier légèrement, à 1,0086 dollar, en hausse de 0,92%.

AO World surfe sur le net ___

AO World, spécialiste des ventes en ligne d'électroménager, s'est élevé quant à lui de 4,98% à Londres après avoir annoncé un chiffre d'affaires en hausse de plus de 50% sur deux ans et 4 millions de clients supplémentaires depuis le début de la pandémie.

Les marchés reçoivent le message de Cisco ___

Le groupe de télécommunications Cisco a bondi de 5,81% à New York, après la publication de ses résultats. "Les pénuries d'approvisionnement en puces s'atténuent" a notamment retenu John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.

Du côté du gaz, du pétrole et des devises ___

Le prix du gaz naturel européen de référence, le TTF néerlandais, ont monté de 5,89% à 239 euros le mégawattheure.

Du côté du pétrole, les cours du pétrole ont enchaîné une seconde séance de hausse marquée jeudi, stimulés par des achats d'opportunité, de bonnes nouvelles de la demande américaine et un certain scepticisme quant à l'imminence d'un accord sur le nucléaire iranien.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a progressé de 3,13%, pour clôturer à 96,59 dollars.

Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en septembre, a gagné 2,71%, à 90,50 dollars.

Le bitcoin avançait de 0,09% à 23.415 dollars.

afp/rp