Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes rebondissaient lundi, rassurées par la Banque centrale chinoise qui a légèrement assoupli sa politique monétaire pour doper une croissance essoufflée par la reprise de la pandémie.
Les indices européens progressaient de 0,71% à Paris, 0,41% à Francfort, 0,77% à Londres et 0,44% à Milan vers 13H00 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,74%.
Wall Street était fermée ce lundi pour le jour férié du Martin Luther King Day.
La Chine a annoncé lundi un Produit intérieur brut (PIB) en hausse de 8,1% en 2021, au plus haut depuis une décennie. Toutefois, au quatrième trimestre, la croissance s'est essoufflée (+4% sur un an, après 4,9% au précédent).
Donnée inquiétante pour la demande intérieure, les ventes au détail, principal indicateur de la consommation, ont augmenté le mois dernier de 1,7% seulement sur un an, leur plus faible progression depuis l'été 2020.
Dans la foulée, la Banque centrale chinoise a abaissé lundi un taux d'intérêt clé pour la première fois depuis avril 2020 pour soutenir l'économie.
Le taux auquel elle prête aux banques du pays a été réduit de 10 points de base, une mesure qui vise à faciliter les prêts aux entreprises.
L'action de la Banque centrale chinoise intervient alors que la situation sanitaire est tendue à trois semaines des Jeux olympiques d'hiver.
A l'inverse, la suppression progressive des mesures de soutien monétaire liées à la crise est en marche aux Etats-Unis et dans une moindre mesure en Europe.
Les investisseurs semblent tenir pour acquis un premier relèvement des taux dès mars aux Etats-Unis afin de juguler l'inflation qui affecte la confiance des consommateurs.
"La volatilité devrait augmenter à nouveau cette semaine, car les investisseurs suivront avec prudence l'ouverture de la saison des résultats, curieux de voir comment les entreprises font face à l'impact du variant Omicron ainsi qu'à la perspective d'un resserrement de la politique monétaire aux États-Unis", estime Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.
Les actifs risqués, dont les actions, ont profité jusqu'ici à plein des niveaux très bas des taux d'intérêt mais aussi d'un excédent d'épargne et des liquidités abondantes liées à la crise sanitaire.
"Une baisse de régime économique a toujours été envisagée et la croissance va se réduire à nouveau dans les trimestres à venir, à mesure que les Banques centrales du monde entier augmenteront leurs taux à l'unisson", écrit de son côté Géraldine Sundstrom, gestionnaire de portefeuille chez Pimco.
Unilever résolu à acheter la branche grand public de GSK ___
Le géant de l'agroalimentaire et des produits d'hygiène Unilever a clarifié sa stratégie de croissance vers "la santé, la beauté et l'hygiène" et persisté avec une offre à 50 milliards de livres sur une unité de GSK Consumer Healthcare, rejetée par GSK. L'unité comprend notamment les marques de dentifrice ou des médicaments sans ordonnance. L'action Unilever chutait de 7,75% à 3.631,5 pence tandis que GSK grimpait de 4,01% à 1.706,80 pence vers 12H50 GMT.
Démission du président de Crédit Suisse ___
Le président de Credit Suisse, Antonio Horta-Osório, éclaboussé par des révélations autour des règles de quarantaine qu'il a enfreintes, a démissionné de ses fonctions, a annoncé la banque, qui a choisi Axel Lehmann pour lui succéder. L'action Crédit Suisse perdait 1,63% à 9,39 francs suisses suisses.
Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___
Les cours du pétrole repartaient à la baisse à mi-séance, après avoir prolongé leurs gains en début de journée.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars refluait de 0,33% à 85,78 dollars après avoir atteint plus tôt 86,71 dollars le baril, au plus haut depuis octobre 2018
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février se stabilisait (-0,06%) à 83,77 dollars.
La monnaie européenne cédait 0,08% à 1,1409 dollar vers 12H50 GMT.
Le bitcoin cédait 0,78% à 42.646 dollars.
afp/rp