Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales reculaient mercredi, mettant fin à un brusque mouvement de retour en force des actifs risqués délaissés en septembre, comme les actions.

Les places européennes évoluaient en baisse après trois séances de rebond, qui a culminé mardi: Paris perdait 0,75%, Francfort 0,81%, Londres 1,08% et Milan 1,70% vers 11H25 GMT. A Zurich, le SMI cédait 0,46%.

En Asie, Tokyo a pris encore 0,48% après un gain de plus de 3% la veille. Fermée mardi pour un jour férié, Hong Kong s'est envolée de 5,90%.

Après un début de semaine en fanfare, et 3% de gains mardi, Wall Street s'apprêtait également à revenir sur terre, les contrats à terme augurant aussi une ouverture en repli, autour de -0,8%.

Les dernières séances ont donné lieu à "un rallye haussier de soulagement" après "un terrible plongeon dans les semaines précédentes", affirme Craig Erlam, analyste d'Oanda. Selon lui, les investisseurs ont mis "des lunettes roses", pour interpréter des indicateurs économiques et "ce n'est pas le moment de s'emballer."

"L'espoir d'un ralentissement des politiques de montée de taux de la Réserve fédérale américaine ne peut pas être un moteur durable", abonde Andreas Lipkow pour Comdirect.

L'estimation finale de l'indicateur PMI a confirmé la contraction plus marquée de l'activité du secteur privé en zone euro en septembre que les mois précédents, avec un indice légèrement en dessous de la première estimation.

Les investisseurs attendent désormais l'enquête mensuelle de la société de services aux entreprises ADP aux Etats-Unis, mise en bouche avant le rapport mensuel sur l'emploi américain vendredi.

Sur le marché de la dette des États, les taux d'intérêt des emprunts en Europe et aux États-Unis remontaient après leur spectaculaire baisse des dernières séances.

Les pneus font crisser l'automobile ___

Les fabricants de pneu étaient en bas des indices européens, après des déclarations du patron du français Michelin Florent Menegaux sur l'augmentation des stocks pour son entreprise. Michelin reculait de 2,89%, Continental de 5,87% à Francfort, Pirelli de 3,74% à Milan. Le reste du secteur automobile était aussi mal orienté, comme l'équipementier Faurecia (-5,45%), le constructeur Stellantis (-3,11%) ou encore Volkswagen (-2,28%).

Les bénéfices de Tesco bradés ___

Le géant britannique des supermarchés Tesco baissait de 3,76% à Londres après avoir publié un bénéfice net divisé par trois pour son premier semestre décalé, à 253 millions de livres, malgré une progression de ses ventes. Ce chiffre reflète notamment l'impact de hausses de coûts et du comportement des consommateurs qui se serrent la ceinture.

Du côté des devises et du pétrole ___

L'euro reculait de 0,66% à 0,9920 dollar vers 11H25 GMT, son rattrapage par rapport au dollar s'étant arrêté juste en dessous de la parité. La livre reprenait son souffle également (-0,97% à 1,1364 dollar), loin de ses plus bas sous les 1,04 dollar en début de semaine passée.

Le bitcoin soufflait aussi après avoir retrouvé les 20.000 dollars (-1,20% à 20.090 dollars).

Les prix du pétrole restaient stables le jour de la réunion à Vienne de l'organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep +), qui pourraient décider d'une baisse significative des quotas de production de pétrole pour soutenir un marché chancelant.

Le baril de WTI pour livraison en novembre atteignait vers 11H15 GMT à 86,69 dollars, un peu au-dessus de ses plus hauts en clôture depuis trois semaines atteints la veille. Celui de mer du Nord pour livraison décembre baissait de 0,38% à 91,41 dollars.

afp/rp