Paris (awp/afp) - Les places boursières mondiales se maintenaient à flot mardi, entretenant l'espoir d'un assouplissement de la politique monétaire aux Etats-Unis dans un contexte macroéconomique dégradé.

Les places européennes ont ouvert en légère hausse dans le sillage de Wall Street. Vers 7H50, Paris prenait 0,30%, Francfort 0,42%, Milan 0,53% et Londres 0,40%. En Suisse, l'indice vedette SMI reculait par contre de 0,19%.

En Asie, Tokyo a calé mardi (-0,01%) après de nouveaux signes du ralentissement de l'économie américaine, observant une pause après avoir atteint la veille son plus haut niveau de clôture depuis début janvier.

Hong Kong perdait 1,34% dans les derniers échanges, tandis que Shanghai a clôturé d'une courte tête dans le vert (+0,05%).

Dans un premier temps en baisse la veille, Wall Street a terminé en hausse malgré des indicateurs macroéconomiques moins bons qu'attendu, tablant sur une politique de la Réserve fédérale américaine (Fed) moins radicale contre l'inflation face à la dégradation de la conjoncture.

Le Dow Jones a gagné 0,45%, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a pris 0,62% et l'indice élargi S&P500 0,60%.

"L'absence de direction va être le lot des investisseurs jusqu'à ce que des signes plus clairs de diminutions de l'inflation se manifestent", estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote, selon qui "ce manque de clarté contraint les marchés à osciller sans cesse".

Concernant l'Europe, "si la forte baisse des prix du pétrole a été au coeur des préoccupations hier, on ne peut pas en dire autant des prix du gaz, qui ont terminé la séance en forte hausse lundi. Ils forment le principal vent contraire que les marchés européens doivent affronter", estime M. Hewson.

Le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, grimpait de 3,73% à 227,00 euros le mégawattheure (MWh) vers 07H50 GMT après avoir atteint 232 euros, son plus haut niveau depuis mars.

Lundi, les foyers allemands ont appris que leur facture annuelle de gaz allait s'alourdir de plusieurs centaines d'euros en raison de la crise de l'énergie. Le gouvernement a toutefois promis d'amortir le choc pour les plus modestes.

Au Royaume-Uni, l'inflation très élevée continue de faire fondre les salaires, qui ont diminué de 3% en termes réels, c'est-à-dire ajustés après les hausses de prix, pour les trois mois terminés fin juin.

Parmi les indicateurs scrutés par les marchés cette semaine sont attendus demain les chiffres américains sur les dépenses des consommateurs ainsi que les minutes de la Fed.

Passage de relais chez Philips

Le groupe néerlandais Philips gagnait 2,02% vers 7H50 GMT après l'annonce du départ de son directeur général Frans van Houten, qui sera remplacé par Roy Jakobs, déjà membre du comité exécutif.

Négociations confirmées pour Darktrace

Le géant britannique de la cybersécurité Darktrace bondissait de 20,49% vers 7H50 GMT après avoir confirmé être en discussion avec le fonds américain Thoma Bravo pour une possible offre d'achat, a rapporté l'agence Bloomberg.

La Chine fait souffrir le luxe

Le groupe danois de joaillerie Pandora perdait 6,70% vers 7H50 GMT après avoir fait état de ventes décevantes aux Etats-Unis et en Chine. Le secteur du luxe en Europe était en légère baisse. Hermès perdait 1,12% et Kering 0,41%. Swatch perdait 1,80% en Suisse.

Sonova perd une part de ses investisseurs

Le fabricant suisse de prothèses a revu à la baisse ses prévisions de chiffre d'affaires et d'EBITA, le titre chutait de 14,56% vers 8H00 GMT.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole continuaient de baisser mardi. Vers 7H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 0,75% à 94,39 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre demeurait sous la barre des 90 dollars, à 89,94 dollars (-0,49%).

L'euro perdait 0,07% face au billet vert à 1,0154 dollar.

Le bitcoin perdait 0,31% à 23.400 dollars.

afp/al