Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers restaient un peu sur leur faim lundi, après que le président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell a confirmé vaguement vendredi la possibilité de ralentir le rythme des rachats d'actifs de la Fed d'ici à la fin de l'année.

L'absence du marché londonien, fermé en raison d'un jour férié participait au calme dans les échanges.

Vers 12H00 GMT en Europe, Paris et Francfort prenaient chacune 0,18% tandis que Milan avançait de 0,07%. A Zurich, le SMI cédait 0,23%.

A New York, la tendance était à l'équilibre avant l'ouverture, malgré de nouveaux records atteints à Wall Street vendredi.

Sur le marché de la dette souveraine, les taux qui avaient baissé vendredi se stabilisaient lundi.

A l'occasion de son allocution dans le cadre du symposium de Jackson Hole vendredi, M. Powell n'a pas fourni de calendrier précis pour la modification de la politique monétaire américaine. La diminution des achats mensuels d'actifs de la Fed pourrait avoir lieu cette année à la condition que l'activité économique américaine continue de s'améliorer et que les progrès vers le plein emploi se poursuivent.

Quant à un relèvement des taux directeurs, ils n'interviendraient que plus tard.

"Les liquidités vont encore inonder les marchés dans les prochains mois mais elles pourraient commencer à se tarir vers la fin de l'année, ce qui ne préjuge pas d'un prochain relèvement des taux, une perspective encore lointaine", résume Tangi Le Liboux, analyste chez Aurel BGC.

Depuis des mois, à mesure que la reprise se manifeste, les investisseurs se préparent à un allègement progressif du soutien de la banque centrale américaine pour prévenir la surchauffe de l'économie.

Mais en raison des risques que le variant Delta fait peser sur la reprise, la Fed préfère surveiller l'évolution de la première économie mondiale avant de communiquer un calendrier précis concernant la réduction de ses mesures de soutien.

Dans ce contexte, les investisseurs vont examiner si la trajectoire du retour à l'emploi se confirme aux Etats-Unis en scrutant des données attendues sur le marché du travail en milieu et fin de semaine.

Un grand nombre d'experts privilégient le scénario d'une décision en novembre relative à la diminution des achats d'actifs mensuels de la Fed et d'une première hausse des taux directeurs pas avant 2023.

Depuis le début de l'épidémie, les banques centrales achètent chaque mois des montants colossaux d'obligations et d'autres titres pour soutenir la reprise, ce qui a permis aux marchés de rebondir.

Valneva garde la santé ___

Le titre du laboratoire franco-autrichien Valneva, qui a fortement progressé ces dernières séances, poursuivait son ascension (+ 17,13% à 19,15 euros), connaissant sa sixième séance consécutive de hausse. Depuis le début de l'année, le cours de l'action a plus que doublé (+146%).

Lysogene lance un essai dans la gangliosidose ___

Toujours à Paris, la société biopharmaceutique Lysogene a annoncé le traitement du premier patient aux Etats-Unis avec le candidat-médicament de thérapie génique LYS-GM101, pour le traitement de la gangliosidose. Son titre bondissait de 10,09% à 2,46 euros.

Bone Therapeutics chute de plus de 30% ___

A Bruxelles, le titre de la biotech était lourdement sanctionné (-34,06% à 1,73 euro) par une étude dans l'arthrose du genou "qui n'a pas atteint ses objectifs principaux".

Jeux vidéo pointés du doigt ___

La Chine a annoncé lundi qu'elle allait interdire aux moins de 18 ans de jouer plus de trois heures par semaine aux jeux vidéo en ligne, avec l'objectif affiché de lutter contre l'addiction des jeunes.

Reflux du pétrole avec l'ouragan Ida ___

Les prix du pétrole cédaient du terrain lundi après une semaine de forte hausse, les investisseurs se montrant attentifs aux conséquences sur la production américaine du passage de l'ouragan Ida avant le très attendu sommet de l'Opep+ mercredi.

Vers 11H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 71,72 dollars à Londres, quasiment stable par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois perdait de son côté 0,45% à 68,43 dollars.

Les cours des deux références du brut de part et d'autre de l'Atlantique ont affiché vendredi des gains hebdomadaires records en 2021, de plus de 10%.

Dans le même temps, l'euro stagnait par rapport au billet vert, à 1,1795 dollar.

Le bitcoin reculait de 2,24% à 47.822 dollars.

afp/rp