Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluaient légèrement dans le rouge mardi, les investisseurs patientant avant une prise de parole du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), avec l'espoir qu'il clarifie sa position sur les prochaines hausses des taux.

Wall Street a entamé la séance en légère baisse, prolongeant le retrait observé vendredi et lundi: vers 14H40 GMT, le Dow Jones reculait de 0,27%, S&P 500 de 0,14% mais le Nasdaq grappillait 0,14%.

L'Europe boursière ne dégageait pas de tendance: Londres gagnait 0,30% grâce au secteur pétrolier, Milan 0,41% mais Paris cédait 0,21% et Francfort 0,29%. A Zurich, le SMI reculait de 0,44%.

Les indices boursiers asiatiques ont aussi fluctué dans de faibles amplitudes.

Les investisseurs ne savent pas sur quel pied danser entre d'un côté leurs espoirs de voir la Fed arrêter très prochainement ses hausses de taux pour ensuite les baisser dans l'année, et d'un autre côté un marché de l'emploi encore très tendu, présentant un risque pour l'inflation.

"Lorsque le président de la Fed Jerome Powell avait été interrogé sur la possibilité d'une baisse des taux, il avait auparavant insisté sur le fait que les risques penchaient plutôt vers de nouvelles hausses", explique Stephen Innes, de Spi AM. Mais, lors de la réunion de la semaine dernière, "il a fait une déclaration très nuancée", poursuit-il.

Depuis, des responsables de la Fed ont réaffirmé à plusieurs reprises, dont encore Neel Kashkari mardi, qu'il n'était pas encore question de baisser les taux face au risque inflationniste. Jerome Powell doit s'exprimer vers 17H40 GMT.

Les taux d'intérêt des dettes des Etats européens et des Etats-Unis progressaient légèrement vers 14H35 GMT.

Les tensions géopolitiques entre la Chine et les Etats-Unis, qui ont abattu un ballon chinois qui survolait depuis plusieurs jours leur territoire, rendent de plus les investisseurs un peu plus nerveux.

"Le risque d'escalade peut inclure une hausse des tarifs douaniers" et "à une résurgence potentielle de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine", prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste de SwissquoteBank.

BP convainc les marchés ___

Le géant des hydrocarbures britannique BP a rapporté une perte nette de 2,5 milliards de dollar en 2022, pénalisé par une importante charge reflétant la sortie de Rosneft après l'invasion russe de l'Ukraine.

Cependant son bénéfice hors éléments exceptionnels, indicateur le plus suivi par les marchés, a plus que doublé sur un an à 27,7 milliards, dopé comme les autres majors pétrolières par les cours élevés des hydrocarbures. Le titre grimpait de 5,80% et entraînait le secteur, avec par exemple TotalEnergies à +2,55% à Paris, et Shell de 1,73% à Londres.

Bataille sur l'intelligence artificielle ___

Après un bond de plus de 15% à Hong Kong, les actions cotées à Wall Street du groupe chinois Baidu bondissaient de près de 10% mardi, après son annonce qu'il devrait être "en mesure de terminer en mars les tests internes" de son robot conversationnel Ernie Bot, afin de concurrencer ChatGPT épaulé par Microsoft, et Bard, lancée lundi par Google.

Carlsberg avec modération ___

Le brasseur danois Carlsberg a averti mardi que 2023 serait "une nouvelle année de défi" et d'"incertitudes", après une perte nette en 2022 et malgré une hausse de son chiffre d'affaires l'an dernier qui est ressorti légèrement inférieur aux attentes des analystes.

L'action baissait de 2,74% à Copenhague.

Du côté des devises et du pétrole ___

Les prix du pétrole grimpaient mardi en réaction à la fermeture d'un important terminal d'exportation turque après les séismes qui ont frappé lundi la Turquie et la Syrie.

Vers 14H25 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril prenait 0,99% à 81,79 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, gagnait 1,24% à 75,03 dollars.

L'euro perdait 0,31% face au billet vert à 1,0692 dollar pour un euro.

Le bitcoin valait 22.980 dollars, en légère hausse de 0,26%.

afp/rp