Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers ont débuté la semaine sur une note positive lundi, rassurés par la Chine, mais restaient soumis à des incertitudes quant à la dynamique de l'inflation et de la croissance mondiales.

Les indices européens étaient modérément dans le vert à Paris (+0,54%), Francfort (+0,29%) Londres (+0,64%) et Milan (+0,32%) à 10h00.

La séance s'annonçait calme en raison de la fermeture de Wall Street pour le jour férié du Martin Luther King Day.

En Asie, la hausse a prévalu au Japon (+0,74%) et Shanghai (+0,6%), mais la baisse l'a emporté à Hong Kong (-0,7%).

Chez LBPAM, Sebastian Paris Horovitz pointe le "vent favorable venant de Chine", où "des signaux pour soutenir la croissance", ont été donnés par les autorités.

La Chine a annoncé lundi un produit intérieur brut en hausse de 8,1% en 2021, au plus haut depuis une décennie mais au quatrième trimestre, la croissance s'est toutefois essoufflée (+4% sur an an), après 4,9% au précédent.

Principal indicateur de la consommation, les ventes de détail ont augmenté le mois dernier de 1,7% seulement sur un an, leur plus faible progression depuis l'été 2020.

Pour soutenir l'économie, la banque centrale chinoise a ainsi abaissé lundi un taux d'intérêt clé pour la première fois depuis avril 2020.

La mesure vise à alléger la pression sur les établissements financiers de petite et moyenne taille pour les encourager à accorder davantage de crédits, à des conditions plus favorables, aux entreprises.

L'action de la banque centrale intervient alors que le nombre de cas de Covid-19 en Chine a atteint lundi son plus haut niveau depuis mars 2020, à trois semaines des Jeux olympiques d'hiver.

Les investisseurs gardent aussi un oeil sur l'inflation qui affecte la confiance des consommateurs aux États-Unis et sur la suppression progressive des mesures de soutien monétaire liées à la crise.

"Le resserrement monétaire à venir, lié notamment à une inflation élevée dominent les discussions sur les marchés", observe Sebastian Paris Horvitz, analyste chez LBPAM.

La perspective d'un relèvement des taux dès mars aux Etats-Unis pour juguler l'inflation est intégrée dans les salles de marché depuis des déclarations claires en ce sens de plusieurs membres de la Réserve fédérale américaine la semaine dernière.

Les actifs risqués, dont les actions, ont profité jusqu'ici à plein des niveaux très bas des taux d'intérêt mais aussi d'un excédent d'épargne et des liquidités abondantes liées à la crise sanitaire.

Unilever bien résolu à racheter la branche grand public de GSK

Le géant de l'agroalimentaire et des produits d'hygiène Unilever a clarifié sa stratégie de croissance vers "la santé, la beauté et l'hygiène" et persisté avec une offre à 50 milliards de livres sur une unité de GSK Consumer Healthcare, rejetée par GSK. L'unité comprend notamment les marques de dentifrice ou des médicaments sans ordonnance. L'action Unilever chutait de 6,78% à 3.669,50 pence tandis que GSK grimpait de 4,56% à 1.715,80 pence.

Démission du président de Crédit Suisse

Le président de Credit Suisse, Antonio Horta-Osório, éclaboussé par des révélations autour des règles de quarantaine qu'il avait enfreint, a démissionné de ses fonctions, a annoncé la banque, choisissant Axel Lehmann pour lui succéder. L'action Créduit Suisse perdait 2,12% à 9,34 francs suisses suisses.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les cours du pétrole poursuivaient modérément leur ascension lundi après avoir grimpé vendredi à leurs plus hauts depuis deux mois et demi.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars avançait de 0,23% à 86,25 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février montait de 0,50% à 84,24 dollars.

La monnaie européenne prenait modestement 0,10% à 1,1427 dollar vers 10h00.

Le bitcoin cédait 0,30% à 43'853 dollars.

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