Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluaient sans tendance mardi, les investisseurs patientant avant une prise de parole du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour en savoir davantage sur la prochaine trajectoire des taux, compte-tenu de la résistance de l'économie américaine.

Wall Street tournait autour de l'équilibre, après des pertes observées vendredi et lundi: vers 14H45 GMT, le Dow Jones reculait de 0,17%, le S&P 500 avançait de 0,12% et le Nasdaq de 0,42%.

En Europe, Paris a reculé de 0,07% et Francfort de 0,16%. Mais Milan a pris 0,36%, tout comme Londres, qui a été soutenue par les entreprises liées aux matières premières. A Zurich, le SMI a cédé 0,44%.

Les investisseurs ne savent pas sur quel pied danser, entre d'un côté leurs espoirs de voir la Fed arrêter très prochainement ses hausses de taux pour ensuite les baisser dans l'année, et d'un autre côté un marché de l'emploi encore très tendu, présentant un risque pour l'inflation.

"En ne manifestant pas son inquiétude face à la détente des conditions financières ces derniers mois, le président de la Fed a encouragé l'appétit pour le risque au lieu de le freiner", argumente William De Vijlder, chef économiste de BNP Paribas.

Si "la banque centrale a un peu adouci son ton" ces derniers temps, une fois "les données économiques prises en considération", il semble "clair" que les taux directeurs vont encore monter plusieurs fois, appuie Craig Erlam, analyste d'Oanda.

Depuis, des responsables de la Fed, dont encore Neel Kashkari mardi, ont réaffirmé à plusieurs reprises qu'il n'était pas encore question de baisser les taux face au risque inflationniste. Jerome Powell doit s'exprimer vers 17H40 GMT.

Les taux d'intérêt des dettes des États européens et des États-Unis progressaient légèrement vers 16H40 GMT.

Les tensions géopolitiques entre la Chine et les États-Unis, qui ont abattu un ballon chinois survolant depuis plusieurs jours leur territoire, rendent de plus les investisseurs un peu plus nerveux.

BP convainc les marchés ___

Le géant des hydrocarbures britannique BP a rapporté une perte nette de 2,5 milliards de dollars en 2022, pénalisé par une importante charge reflétant sa sortie de Rosneft après l'invasion russe de l'Ukraine.

Cependant son bénéfice hors éléments exceptionnels, indicateur le plus suivi par les marchés, a plus que doublé sur un an à 27,7 milliards, dopé comme les autres majors pétrolières par les cours élevés des hydrocarbures. Le titre a grimpé de 7,95% et entraînait avec lui le secteur, TotalEnergies ayant pris 3,38% à Paris et Shell 2,36% à Londres.

Santé: Oak Street Health intéresse CVS ___

Le réseau de santé Oak Street Health bondissait (+29,81%) grâce à une information du Wall Street Journal, selon laquelle des discussions sont en cours avec la chaîne de pharmacies CVS (+0,39%) qui pourrait prochainement faire une offre valorisant le groupe à environ 10,5 milliards de dollars.

Du côté des devises et du pétrole ___

Les prix du pétrole grimpaient mardi en réaction à la fermeture d'un important terminal d'exportation turque, après les séismes qui ont frappé lundi la Turquie et la Syrie.

Vers 16H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril prenait 2,42% à 82,95 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, gagnait 3,05% à 76,37 dollars.

L'euro perdait 0,32% face au billet vert, à 1,0693 dollar pour un euro.

Le bitcoin valait 22.970 dollars, en légère hausse de 0,24%.

afp/rp