Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers s'efforçaient mardi d'entretenir la tendance positive fondée sur des espoirs d'amélioration sur le plan économique et monétaire en attendant de nouveaux résultats d'entreprises déterminants.

A 08H35 GMT, la place parisienne montait de 0,33% et son homologue francfortoise de 0,10%. Londres en revanche refluait après une ouverture en hausse.

Plus tôt, la Bourse de Tokyo a terminé mardi en nette hausse (+1,46%). Les Bourses de Chine continentale seront fermées toute la semaine et Hong Kong jusqu'à mercredi en raison des congés du Nouvel An lunaire.

Les espoirs que la Réserve fédérale américaine (Fed) ralentisse le rythme de ses hausses de taux directeurs ont rendu les investisseurs confiants que la première économie mondiale puisse éviter une récession ou du moins souffrir seulement d'une légère contraction.

"L'optimisme continue de régner en ce début de nouvel an chinois", constate Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomique chez Saxo Banque, considérant que "les investisseurs ont compris qu'ils étaient certainement trop pessimistes en fin d'année dernière".

Les indicateurs avancés PMI du mois de janvier publiés pour la zone euro, le Royaume-Uni et les Etats-Unis "pourraient confirmer une résilience plus importante qu'attendu des économies en question", selon une note de Natixis Research CIB.

Les investisseurs pouvaient se réjouir que le moral des consommateurs allemands devrait s'améliorer en février pour le quatrième mois d'affilée, sur fond d'aides publiques conséquentes pour absorber les prix élevés de l'énergie, selon le baromètre GFK publié mardi.

La réouverture de la Chine, la baisse des prix de l'énergie et le ralentissement de l'inflation ont entraîné les indices boursiers vers le haut, mais les stratégistes du BlackRock Investment Institute considèrent que les marchés sont toutefois "vulnérables aux mauvaises surprises et mal préparés à une récession".

Après des licenciements chez Amazon, Meta, Microsoft et Google, ce fut lundi au tour de Spotify, le numéro un mondial des plateformes audio, coté à Wall Street, d'annoncer la suppression de 600 emplois.

"Les entreprises taillent dans les effectifs, les investisseurs achètent des actions", mais "les suppressions de postes et les mesures de réduction de coûts peuvent ne pas être toutes positives, elles pourraient être le signe d'un ralentissement de la demande", avertit Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

La Tech an ligne de mire

Tous les yeux seront ainsi rivés sur Microsoft, qui va publier ses résultats du dernier trimestre.

Au Japon, les valeurs technologiques japonaises sont restées bien orientées dans la foulée du nouveau bond du Nasdaq lundi: Sony a pris 1,92% à 11'670 yens, Panasonic 1,58% à 1155,5 yens et SoftBank Group 3,39% à 6.187 yens. Le secteur était dans le vert aussi en Europe.

L'aiguille de Swatch ralentie par la Chine

L'horloger suisse Swatch Group a publié mardi un bénéfice et un chiffre d'affaires en hausse pour 2022, freinés néanmoins par la Chine, malgré une forte croissance en Europe, en Amérique, au Moyen Orient et dans la plupart des pays d'Asie. L'action gagnait 1,53% à 311,10 francs suisses suisses vers 8H30 GMT.

Du côté des devises et du pétrole

L'euro montait légèrement (+0,16% vers 08H20 GMT) face au billet vert, se négociant pour 1,089 dollar contre 1,0872 dollar lundi à 21H00 GMT.

"Les données PMI pourraient apporter une nouvelle impulsion à la monnaie unique", et si ce n'est pas le cas "le message de la Banque centrale européenne est clair comme de l'eau de roche: les hausses de taux vont continuer et c'est positif pour l'euro", estime Mme Ozkardeskaya.

Le yen s'appréciait par rapport au dollar, lequel passait sous la barre des 130 yens (129,93 yens vers 08H30 GMT contre 130,67 yens lundi à 21H00 GMT).

La monnaie européenne refluait de 0,40% par rapport à la devise japonaise, à raison d'un euro pour 141,49 yens contre 142,06 yens la veille.

Le marché du pétrole était en petit recul: vers 08H30 GMT le baril de WTI américain cédait 0,11% à 81,53 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord s'effritait de 0,05% à 88,15 dollars.

afp/buc