Paris (awp/afp) - La volatilité restait forte sur les marchés mondiaux vendredi, à l'image de la semaine, après des chiffres sur l'inflation aux Etats-Unis en ligne avec les attentes, mais les résultats d'Apple soutenaient la tendance outre-Atlantique.

Après avoir plongé dans les premiers échanges, Wall Street s'ancrait dans le vert: le Dow Jones avançait de 0,67%, le S&P 500 de 1,40% et le Nasdaq de 2,15% à 17H10 GMT.

En Europe, les indices ont comblé quelques pertes en fin de séance mais sont restés en négatif: Paris a reculé de 0,82%, Francfort de 1,32%, Londres de 1,17% et Milan de 1,18%. En Suisse, l'indice vedette SMI a clôturé en repli de 0,60%.

"Les fluctuations de cette semaine semblent être symptomatiques d'un marché qui a du mal à faire face aux conséquences des banques centrales qui sont plus préoccupées par la maîtrise du risque d'inflation que par le soutien de la croissance économique", explique Michael Hewson, analyste de CMC Markets UK.

Les investisseurs tentaient de discerner le rythme que pourrait adopter la Réserve fédérale américaine pour le relèvement de ses taux directeurs après la première hausse prévue en mars.

La Fed a averti en milieu de semaine qu'elle allait entamer le processus de resserrement de sa politique monétaire en mars sans préciser l'ampleur de la hausse envisagée, ni le calendrier de la diminution de son soutien monétaire.

L'institution se focalise désormais complètement sur la lutte contre l'inflation. Son baromètre favori pour la mesurer, l'indicateur PCE, a affiché une progression de 5,8% sur un an en décembre, en ligne avec les attentes.

Le risque géopolitique autour de l'Ukraine, la reprise économique fragilisée au quatrième trimestre en Allemagne ou encore le niveau au plus bas depuis 10 ans de la confiance des consommateurs américains en janvier participaient également à l'aversion au risque.

Nouveau triomphe d'Apple

Apple a battu de nouveaux records de ventes pendant la saison des fêtes, réalisant près de 124 milliards de dollars de chiffre d'affaires en trois mois, pour un bénéfice net de 34,6 milliards de dollars. L'action grimpait de 5,38% à 167,79 dollars.

Alphabet, maison-mère de Google (+2,31% à 2.639,61 dollars), Meta, maison-mère de Facebook (+1,53% à 299,16 dollars) ou encore Microsoft (+1,56% à 304,60 dollars) suivaient la tendance vers 16H55 GMT.

Année record pour LVMH, Salvatore Ferragamo à la traîne

Le numéro un mondial du luxe LVMH (+3,23% à 716,40 euros) a battu ses records de ventes (64 milliards d'euros) et de bénéfice (12 milliards d'euros) en 2021, nettement au-dessus des résultats d'avant-pandémie.

La maison de luxe italienne Salvatore Ferragamo n'a pas encore retrouvé le niveau de 2019. L'action a perdu 4,27% à 18,37 euros.

H&M BIEN PORTANT, DOUCHE FROIDE POUR HENKEL ET CHEVRON

Le géant suédois du prêt-à-porter Hennes et Mauritz (H&M) a annoncé un bénéfice net annuel 2021 multiplié par neuf et supérieur aux attentes. L'action a pris 5,05% à 187,68 couronnes suédoises.

Son compatriote, spécialiste de l'électroménager, Electrolux, a en revanche chuté de 3,48% à 181,50 euros après une baisse plus forte qu'attendu de son bénéfice net annuel.

Les investisseurs ont aussi été déçus par les résultats du fabricant de lessive Henkel (-11,33% à 69,80 euros) à Francfort ou de ceux des américains Caterpillar (-6,16% à 199,09 dollars) et Chevron (-4,09% à 129,79 dollars).

Le pétrole remonte encore

Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse, l'escalade des tensions géopolitiques en Ukraine et en Russie laissant toujours planer un risque sur l'approvisionnement en brut.

Peu avant 17H00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars gagnait 1,60% à 90,77 dollars après être monté à 91,70 dollars.

À New York, le baril de WTI pour livraison le même mois était en hausse de 1,26% à 87,69 dollars.

Le dollar américain a atteint jeudi un sommet depuis 20 mois par rapport à l'euro qui reprenait un peu de vigueur (+0,16%) à 1,1163 dollar.

Le bitcoin montait de 2,70% à 37.175 dollars.

afp/al