New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ont clôturé en hausse mercredi, portées notamment par des signaux d'allègement des restrictions sanitaires en Chine, tandis que Wall Street a terminé sur un bond, rassérénée par un discours du président de la Réserve fédérale (Fed).

En Europe, Paris a gagné 1,04%, tirée par le luxe, Londres a pris 1,01%, Francfort 0,29% et Milan 0,62%. A Zurich, le SMI a gagné 0,45%.

"Après le mouvement de protestation en Chine, l'allègement des mesures de restriction sanitaire" a porté les marchés, explique Harry Wolhandler, directeur de la gestion actions de Meeschaert Amilton AM.

Dans la métropole chinoise de Canton, où des manifestations ont eu lieu pour plus de libertés, plusieurs districts confinés ont levé mercredi après-midi les restrictions.

Des étudiants d'universités de la ville ont aussi déclaré avoir été contraints de quitter leurs dortoirs dans la nuit de mardi à mercredi, sous peine d'être placés dans des chambres de quarantaine contre le Covid, selon des messages publiés sur les réseaux sociaux.

Mais l'événement boursier était dans le camp américain lorsque les propos de Jerome Powell, le patron de la banque centrale américaine, évoquant une modération des hausses de taux de la Fed probablement dès décembre ont été fêtés par les indices américains. Les marchés européens était eux fermés lorsque M. Powell s'est exprimé.

En gagnant plus de 700 points ou 2,18%, l'indice Dow Jones est sorti du "bear market", le marché baissier où il était entré en septembre en perdant 20% depuis son dernier sommet. Le Nasdaq, à dominante technologique, a bondi de 4,41% et le S&P 500 de 3,08%.

M. Powell a aussi laissé entendre qu'un atterrissage en douceur de l'économie américaine, qui lutte contre l'inflation, était "très plausible".

Jusqu'ici la Fed a relevé ses taux de 75 points de base quatre fois d'affilée pour les faire grimper entre 3,75% et 4%, mais les marchés s'attendent désormais à ce que le Comité monétaire relève de seulement 50 points de base les taux en décembre, la prochaine réunion monétaire étant prévue les 13 et 14.

Les marchés ont aussi digéré plusieurs données macroéconomiques. Aux Etats-Unis, la croissance du PIB au troisième trimestre a été un peu plus forte qu'initialement annoncé, à 2,9% en rythme annualisé.

Les entreprises privées américaines ont en revanche créé en novembre bien moins d'emplois qu'attendu soit le plus fort ralentissement depuis près de deux ans. Le Livre beige de la Fed, dernier rapport sur l'activité économique avant la réunion monétaire dans deux semaines, a montré une activité "stagnante".

Le luxe porté par la Chine ___

Les valeurs du luxe, pour qui le marché chinois est très important, étaient en hausse: à New York, Estée Lauder a gagné 9,70%, à Paris, LVMH a gagné 5,03%, Hermès 3,94% et Kering a progressé de 2,68%. A Londres enfin, Burberry a gagné 1,73%.

Pas d'OPA sur la totalité de Telecom Italia ___

Le nouveau gouvernement italien a exclu mercredi le scénario d'une Offre publique d'achat (OPA) lancée par la Caisse des dépôts italienne (CDP) sur la totalité de Telecom Italia (TIM), ce qui a provoqué une nouvelle chute du titre à la Bourse de Milan. Son action reculait de 5,24% à Milan vers 17H20 GMT.

Du côté du pétrole, des devises et du bitcoin ___

Les cours du pétrole ont poursuivi leur progression toujours encouragés par la possibilité d'une réduction de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés de l'accord Opep+.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, dont c'était le dernier jour de cotation, a fini en hausse de 2,89%, à 85,43 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également avec échéance en janvier, a lui gagné 3,00%, à 80,55 dollars.

Le bitcoin gagnait 3,67% à 17.064 dollars vers 21H40 GMT.

afp/rp