New York (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont fini mardi dans des marges resserrées, en hausse en Europe et en baisse à Wall Street, sans conviction et toujours prudentes après trois semaines de crise bancaire.

Après une ouverture en hausse, les indices européens ont clôturé en hausse prudente, au lendemain d'un franc rebond auquel le secteur bancaire a participé.

Paris a pris 0,14%, Francfort 0,09% et Londres 0,17%, dans une séance où la bonne tenue du secteur des ressources de base a pondéré la faiblesse de celui de l'immobilier. A Zurich, le SMI a gagné 0,49%.

Les places européennes ont été limitées par "une abondance de précaution" à la suite des turbulences des dernières semaines sur le secteur bancaire, a commenté Michael Hewson, analyste à CMC Markets.

A New York, le Dow Jones s'est effrité de 0,12%, l'indice Nasdaq de 0,45% et l'indice élargi S&P 500 s'est replié de 0,16%.

"Il semble qu'il n'y ait pas d'élan pour acheter ou vendre franchement", a observé Steve Sosnick, d'Interactive Brokers.

"C'est une bonne chose qu'il n'y ait pas plus de nouvelles" après deux semaines très agitées sur le front des banques, "mais en l'absence de développement" ou d'indicateur macroéconomique majeur, "il n'y a pas beaucoup d'élément important sur lequel s'appuyer", a poursuivi l'analyste.

"Le problème d'une crise financière, c'est que personne ne va venir vous dire qu'elle est terminée", souligne Steve Sosnick. Wall Street peine à trouver une direction "parce qu'il y a encore beaucoup d'inconnues".

Banques mitigées ___

Amorcé lundi, le rebond des valeurs bancaires européennes a subi un coup de frein mardi, surtout en France où le Parquet national financier a mené plusieurs perquisitions dans cinq établissements bancaires, dont Société Générale (-1,07%), BNP Paribas (+0,35%) et HSBC (à l'équilibre à Londres).

Deutsche Bank est repartie à la baisse (-1,58%), à l'inverse de Commerzbank (+1,58%).

L'immobilier à la cave ___

Pour les professionnels de l'immobilier, les taux d'intérêts élevés à cause de l'inflation rendent plus difficile le refinancement des biens immobiliers et font pression sur leurs prix, agitant la menace de dépréciations.

Le leader allemand Vonovia (-6,03%) et le spécialiste de l'immobilier d'entreprise Aroundtown (-10,2%) ont particulièrement souffert. A Paris, URW a perdu 1,63% et Icade 2,54%.

Du côté des devises, du pétrole et du gaz ___

Les cours du pétrole ont enchaîné sur une nouvelle hausse mardi, aidés par un regain d'appétit des investisseurs pour les actifs à risque et l'arrêt des importations de pétrole en provenance du Kurdistan irakien par la Turquie.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, a gagné 0,67%, clôturant à 78,65 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a pris 0,53% à 73,20 dollars, au plus haut depuis deux semaines.

Du côté des devises, l'euro gagnait 0,42% par rapport au dollar, à 1,0844 dollar pour un euro.

Le bitcoin était en hausse de 1,05% à 27.322 dollars.

afp/rp