Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales étaient en hausse vendredi habitées par un optimisme modéré après l'annonce d'une hausse plus forte que prévu de la confiance des ménages aux Etats-Unis, nouvelle rassurante qui s'ajoute aux chiffres encourageants de l'inflation.

Les indices new-yorkais étaient en hausse vers 14H30 GMT. Le Dow Jones prenait 0,35%, le S&P 500 0,60% et le Nasdaq 0,89%.

Les places européennes grappillaient quelques points vers 14H30 GMT laissant un peu de côté les incertitudes quant aux futurs resserrements monétaires de la banque centrale américaine (Fed). Francfort prenait 0,55%, Paris 0,10%, Londres 0,42% et Milan 0,41%. A Zurich, à contre-courant, le SMI cédait 0,19%.

"Les anticipations d'inflation à un an du consommateur américain continuent de se replier", a observé sur Twitter Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

La confiance des consommateurs s'est redressée plus que prévu en août aux Etats-Unis, en raison des perspectives d'amélioration sur le front de l'inflation, qui soulagent les ménages à bas revenus, selon l'estimation préliminaire publiée vendredi par l'Université du Michigan.

L'indice s'établit à 55,1 points, en hausse de 7% par rapport à juillet, et supérieur aux 52,1 points qu'attendait un consensus d'analystes. La confiance des consommateurs avait atteint en juin son plus bas historique.

Plus tôt dans la semaine, l'indice PPI des prix de gros aux États-Unis a chuté de 0,5% en juillet par rapport à juin, confirmant la tendance donnée par l'annonce du tassement de l'inflation américaine, tout de même de 8,5% sur un an en juillet.

Si les marchés semblent toujours faire le pari d'une atténuation par la banque centrale américaine (Fed) de la hausse de ses taux directeurs après la publication de ces chiffres, plusieurs voix au sein de l'institution ont relativisé l'importance des chiffres de l'inflation.

La Réserve fédérale s'est fixé l'objectif de reprendre le contrôle d'une inflation autour de 2%, bien loin des 8,5% de juillet.

"Ces données ne sont pas à même de faire changer de cap la Fed, même si elles diminuent un peu la pression sur l'économie", estime Craig Erlam, analyste à Oanda.

Côté européen, une baisse de l'inflation "paraît difficile à envisager, les prix de l'énergie y étant bien plus chers qu'aux États-Unis", souligne également Michael Hewson, analyste à CMC Markets.

Le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe évoluait autour de 205 euros le mégawattheure (MWh) vendredi (206,815 euros vers 14H30 GMT, soit -0,29%). Il a bondi de près de 190% depuis le début de l'année, conséquences de l'invasion russe de l'Ukraine.

Barils et énergie verte ___

Le prix du pétrole baissait vendredi. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 2,37% à 97,20 dollars le baril vers 14H30 GMT. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre baissait de 3,25% à 91,32 dollars.

Coté énergie verte, le cours de Veolia prenait 2,45%, en tête du CAC 40, après que le fonds BlackRock a remis sur le marché une part de ses actions de l'entreprise.

Le secteur de la santé a mauvaise mine ___

Le géant pharmaceutique britannique GSK (+3,11%) et son ancienne branche de soins désormais indépendante Haleon (+1,32%) rebondissaient en bourse après leurs plongeons de la veille, après avoir rassuré vendredi sur les risques juridiques liés à un médicament retiré à partir de 2019, le Zantac, utilisé contre les brûlures d'estomac.

Il a été fabriqué et commercialisé par plusieurs laboratoires dont GlaxoSmithKline (GSK) et le français Sanofi (+1,13%) qui avait aussi dégringolé jeudi.

L'américain Pfizer montait de 1,87% après avoir également essuyé des pertes jeudi.

Du côté des devises ___

L'euro perdait du terrain vendredi face au dollar, les analystes craignant que la zone euro ne tombe en récession en raison de la crise du gaz en Europe.

Vers 14H30 GMT, l'euro cédait 0,53% à 1,0265 dollar.

Le bitcoin perdait 1,43% à 23.870 dollars.

afp/rp