Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales pliaient vendredi, préoccupées par un resserrement monétaire à venir aux États-Unis et des résultats d'entreprises moins bons qu'espéré à l'instar de ceux de la plateforme de vidéos en ligne Netflix.

Les places européennes étaient toutes en baisse, de Paris (-1,91%) à Francfort (-2,44%) et Londres (-1,34%), vers 15H00 GMT. A Zurich, le SMI cédait 1,98%.

A Wall Street, le Dow Jones, qui a clôturé en baisse jeudi pour la cinquième séance de suite, cédait 0,20% à l'ouverture. L'indice Nasdaq, à forte concentration technologique, qui a perdu 1,15% jeudi, lâchait 0,42%, et l'indice élargi S&P 500, 0,33%.

"Alors que la saison des résultats a commencé avec les valeurs bancaires aux États-Unis, les opérateurs semblent anticiper un ralentissement de la croissance des bénéfices malgré des premiers chiffres publiés plutôt bons", commente Alain Guélennoc, directeur général de Federal Finance Gestion.

Les banques américaines sont suivies par les géants technologiques dans le calendrier des résultats. Au lendemain de la publication de prévisions de croissance de la plateforme historiquement basses, le titre Netflix dégringolait de plus de 20% vendredi à la Bourse de New York.

"Des taux d'intérêt en hausse, puis des attentes de croissance encore plus faibles - les pertes de l'action Netflix pourraient être symptomatiques de ce qui attend le marché boursier dans les semaines et les mois à venir", a déclaré Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Par ailleurs, la Réserve fédérale américaine (Fed) réunit son comité de politique monétaire en milieu de semaine prochaine et les investisseurs attendent des précisions sur son scénario de remontée des taux.

Avec la hausse de l'inflation et des prix du pétrole au plus haut depuis 7 ans, la Fed durcit sa politique monétaire en réduisant ses achats d'actifs avant de relever ses taux directeurs.

Le marché envisage une série de hausses de taux cette année dont la première en mars.

Les taux obligataires se repliaient après leur hausse du début d'année. Le rendement américain à 10 ans était à 1,79%, loin du pic des 1,89% atteints dans la semaine.

Le pétrole reflue après ses records ___

Les cours du pétrole fléchissaient, neutralisés par les stocks américains en augmentation, mettant fin à une série de gains quotidiens forts dans un marché avec peu d'appétit pour les actifs à risque.

Vers 14H35 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars perdait 0,71% à 87,76 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 0,60% à 85,04 dollars.

Les minières creusent leurs pertes ___

A 14H35 GMT, ArcelorMittal perdait 4,60% à 29,69 euros, tandis qu'Aperam lâchait 3,24% à 53,84 euros, dans le sillage des cours du pétrole.

A Londres, Anglo American et Rio Tinto reculaient respectivement de 2,99% à 3.419 pence et de 2,96% à 5.415 pence.

L'automobile recule ___

Le titre du géant automobile Toyota a lâché 2,47% à 2.284,5 yens à Tokyo. Le constructeur nippon a annoncé jeudi de nouvelles interruptions de sa production à cause d'un nombre croissant de cas de Covid-19 qui affectent ses sous-traitants et ses opérations au Japon.

A Paris aussi, l'automobile reculait vendredi à l'image de Stellantis, qui perdait 4,17% à 18 euros vers 14h45 GMT. Renault perdait quant à lui 2,67% à 32,95 euros, tandis que les équipementiers Plastic Omnium et Faurecia baissaient de plus de 3% chacun.

L'éolien dans la tempête ___

Le fabricant de turbines Siemens Energy s'effondrait de 15,9% à 19,25 euros. Il avait annoncé jeudi soir une baisse de ses prévisions pour l'année 2022 surtout en raison de sa filiale dans l'éolien Siemens Gamesa, qui a dégradé ses perspectives.

Le fabricant d'éoliennes Nordex est aussi délaissé et perdait 8,07% à 13,45 euros à Francfort.

L'euro monte et le bitcoin chute ___

L'euro montait de 0,128% à 1,1345 dollar tandis que le bitcoin chutait de 6,70% à 38.556 dollars vers 14H40 GMT.

afp/rp